La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 324 —

armée aussitôt son passage à Varades, sans s’être trouvé à aucune des affaires ni des expéditions, qu’elle peut avoir fait et eu depuis, et n’avoir porté aucunes armes depuis cette époque, ayant laissé son fusil à Saint-Fleurent ;

A lui demandé ce qu'il est devenu, ce qu’il à fait et où il a résidé depuis ce temps ? — À répondu, que, craignant d’être fusillé, comme les autres, il a erré et s’est tenu caché cà et là, dans différentes communes, tant de Champtocé que des environs; qu’il n’y faisait rien et qu'il n’y vaguait ainsy, qu’en attendant un moment favorable pour demander sa grâce ;

A luy demandé, chez qui il se retirait ainsy et quels étaient ses moyens d'exister ? — À répondu, qu'il se tenait tantôt dans les champs, tantôt dans les bois, où il pouvait se cacher, et allait demander du pain pour sa nourriture à ceux qui voulaient bien lui en donner, mais sans leur faire aucune violence ;

A lui demandé, s’il n’était pas associé et vivant habituellement avec les chouans dits brigands qui existent et circulent dans ces parages et s’y livrent à tous les crimes. — À répondu, que non et qu’il les a toujours soigneusement évités, dans la crainte qu’ilsle forçassent d'aller avec eux ;

A lui demandé, s’il connaît ces chouans et leurs chefs : — À répondu, que non;

A lui représenté une vieille montre d’or cizelée, avec sa chaîne, qu’il avait sur lui lorsqu'on l’a arrêté, et a lui demandé où il l’a prise : — À répondu, qu’il la reconnaît pour être la même et l'avoir achetée dans la Vendée, sans connaître celui qui lui a vendue ;

A lui représenté un passeport, qu'il a remis auxdits