La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus
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commissaires, lors de son arrestation, et qui paraît lui avoir été délivré, le deux prairial dernier, par les officiers municipaux de la commune de Champtocé, à lui demandé si ce passeport est vrai ou faux : — À répondu, qu'il le reconnaît pour être celui dont il était nanti, et a reconnu que dans le vrai ce passeport ne lui a pas été donné par les officiers municipaux de Champtocé, et que, pour tâcher de se soustraire à l’arrestation, il l’a fait faire lui-même par un particulier, avec lequel il s’est trouvé par hasard et qu’il ne connaît pas, et qu'il a imité le mieux qu'il a pu les signatures y reportées, d’après un ancien passeport que lui, interrogé, avait de ladite municipalité et qu’il a perdu depuis;
A lui demandé, où il a pris les guêtres d’uniforme qu'il a aux jambes ? — À répondu les avoir achetées, il y a environ douze jours, d’un homme qui passait sur la commune de Villemoisan, et qu'il les a payées trois livres ;
A lui représenté un signe de superstition, connu sous le nom d’un Sacré cœur de Jésus, trouvé sur lui lorsqu'il a été arrêté, et lüi demandé quel usage il en faisait ? L’a reconnu pour être à lui et a répondu qu'il n’en faisait aucun usage ;
A lui représenté un extrait de naissance, également trouvé sur lui et qui paraît avoir été délivré le 4 messidor dernier par le citoyen Chalain, officier publie à Champtocé, et lui demandé si c’est bien le sien et comment il se l’est procuré à cette époque ? — L’a reconnu pour être celui qu'il avait lorsqu'on l'a arrêté; que c’est vraiment le sien, et qu'il se l’est procuré par le moyen de son frère, qui l’a retiré dans le temps.