La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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aucun témoignage d’ami ou d’ennemi ne le connaîtra plus pendant dix jours. Il n’est pas à Chemillé quand les histoires connnes s’épuisent à chanter ses prouesses homériques et son chapeau coupé sur sa tête d’un coup de sabre! et ses dangers, et ses discours! — Mais en tête de la colonne d’attaque, marchent liés deux à deux", « pour essuyer l'assaut », les huit ou dix prisonniers, dont quatre tombent sous la première décharge et d’autres dans la mélée qui s'engage, notamment le juge de paix Lemonnier qui devait survivre à cinq coups de feu, trois coups de sabre et vingt-deux coups de baïonnette. —- [1 y a des plaisantins, prêts à s’attendrir à tout son de cloche, que ces atrocités-là font rire! — Ici encore, une centaine de patriotes dévoués, soutenus de deux petites couleuvrines*,

‘Dépos. de Jos. Cathelineau. L'abbé Deniau, ce bon apôtre, dit : « après avoir placé leurs trois prisonniers an premier rang, AFIN DE LES PROTÉGER » (I, 268). — Cantiteau, plus honnête que son copiste, écrit : « Ils mettent en « avant les deux prisonniers pour qu’ils reçussent les pre« miers coups » (p. 18).

* Crétineau-Joly, I, 34, leur adjoint « 200 républicains du 24° de ligne ! » — Muret, I, 69, « 300 hommes de troupes

de ligne; » — l'abbé Deniau, I, 268, « 306 hommes du 84° de ligne. » 1