La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

Lise

ments, à mon humble avis, semblent se prêter à la conjecture. Turreau l’affirme et déclare le tenir de d’Elbée lui-même‘. Partoutoùiln’est pas, ses conseils et ses instructions circulent, et on sait de partout où le trouver pour prendre ses ordres. IL semble aussi que des pouvoirs secrets fassent reconnaître son autorité et l’imposent même aux faits accomplis de la veille. Il est le 14 de sa personne à la Pommeraye, pour soutenir et refouler l'attaque prévue des patriotes de Montjean, et Bonchamps, « le commandant en chef de l’armée « chrétienne, » l’élu de la veille, dont l’inaction reste inexpliquée, se contente d’applaudir en brandissant son chapeau dans les rues de Saint Florent, aux cris de : Vive le Roi! — Le même jour et bien probablement sous la même direction lointaine, partent de Chemillé les cinq mille combattants de la veille, en marche pour Cholet, grossis de recrues plus ou moins volontaires. Ils vont se doubler en route, à la hauteur de Trémentines, près de Nuaillé, des rassemblements

1 Lettre à M. de Suint-B***. Nivose an IL, à la suite des Mémoires (1824, p. 184).