La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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homme ! mais à la Poitevinière, — la réumor secrète, on disait dans le temps la conjuration des maires de tout le pays d’aleutour. — L'ordre du jour de la grande séance et les pièces à l’appui étaient de sa façon; -- et 40 ou 50 municipalités des Mauges s’apprétaient dans ces conciliabules « à cueillir la poire mûre » ou tout simplement à soutenir de vive force leurs réclamations (mai 1792). — Il raconte lui-même qu’il se cacha, pour éviter le décret d’internement, et resta, la guerre venue, dans le pays, toujours éloigné des combats, sans avoir « jamais vu » — dit-il — « un homme mort, ni « tiver un coup de fusil, ni donner un coup de « sabre ‘; »

« sans cesser un seul moment » — ajoute son éditeur — « de catéchiser, de « consoler, de visiter ses fidèles paroissiens , « ni même d’officier *. » Oh! les bons apôtres! Mlais voici bien un autre évangile, adressé de

bonne main au Directoire du Département :

1 La Sicotière, Le curé Cantiteau, p. 13-14. 2Ib pt: