La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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j'avais hésité, — l’esprit en éveil pourtant mais interdit, — en face de tant de racontars accumulés après un siècle bientôt de crédulité. Et puis, pour moi la lumière d’évidence s'était faite et j'avais franchi le pas dans la conviction d’une certitude absolue, inattaquable. Or, en pénétrant les origines de l’horrible guerre, si quelque part j'ai senti ma main assurée et la trouée profonde, c’est en jetant à bas tout ce décor de magnifi-

cences épiques que j'appelle la Légende de Cathelineuu.

Au lieu de ce Messie, — qui donc le premier l’a appelé le saint d’Anjou ? — d'inspiration divine ', d’éloquence antique, d'initiative irré-

sistible, « héroïque, prestigieuse, » — qui crée des armées, et d’un coup de génie, sur « un « plan, que les plus grands capitaines n’auraient « pas imaginé”, » conquiert en trois jours quatre villes, je ne trouve qu’un agent obscur, ouvrier en sous-ordre, acteur inconnu du prologue et des premières scènes, confiné loin des grands

combats ! Que me veut donc ce document embus-

! Béjarry, Scuv. Vend., p. 49. ? Johanet, I, 17.