La Macédoine

phie de la Serbie », du baron Rotkirch, ouvrage qui fut traduit en serbe et dont Ja carte fut reproduite par Stephan Milosevic, en 1822, on assigne à la Serbie les mêmes frontières. Sur la carte de Fried, éditée à Vienne, la frontière de la Serbie court également au sud-est de Kustendil.

« Il en est de même dans tous les bons manuels de géographie où la Serbie est mentionnée et où ses frontières sont indiquées. On peut tripler le nombre de ces exemples et preuves tirés de l’ancienne cartographie. En outre, c’est un fait bien connu qu'ane telle conception de la Serbie n'était pas seulement une conception cartographique et littéraire, mais qu'elle existait aussi dans la conscience du peuple, car les gens de ces contrées (de Kratüvo, Skoplje, Ovce Polje, etc.) appelaient leur pays « le pays serbe ». Il est donc tout naturel qu'après la libération de la Serbie ces contrées eussent été appelées la VieilleSerbie, pour les distinguer de la principauté. À ma connaissance, aucune carte, jusqu'à la délivrance de la Serbie, n’a compris ces contrées dans la Macédoine, pas même les cartes sur lesquelles le nom de Ja Serbie ne figure pas en travers de ces districts. Sur beaucoup des cartes susmentionnées, le nom de la Macédoine est écrit en travers des contrées au sud de la frontière de la Serbie à Skoplje, le long du Vardar et jusqu'à Salonique. La Macédoine embrasse donc, principalement, le cours moyen et inférieur du Vardar, les contrées autour des grands lacs à l’ouest, et (sur certains points) celles qui sont limitées par la Struma et la Mesta à l’est. » (x)

Ce que l’on entendait sous le nom de Macédoine ressort clairement de ce qui précède. La confusion relativement à son étendue ne prit naissance qu'à une époque plus récente. Après la délivrance de la Serbie et de la Grèce, beaucoup de changements s’opérèrent dans les conceptions géographiques de la Péninsule balka-

77 (1) de Cvijic, « Geografski Polozaj Makedonije i Stare Srbije » (« La situation géographique de la Macédoine et de la Vieille-Serbie »), « Srpski Knjizevni Glasnik », vol. xt, 1904, pages 208-212.

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