La Macédoine

ras, qui vivait sous le règne de Dusan, C. Jirecek déclare que, au moment où les Serbes procédaient à la conquète de la Macédoine méridionale, « il y avait dans chaque ville une faction serbe et une faction grecque » (1). Gregoras raconte que, envoyé par l’impératrice byzantine Irène à la recherche de Cantacuzène fugitif, Mänuel, un parent de celle-là, partant de Dimotik, passa les monts du Balkan (Haemus) et entra en pays serbe (2). Jean Cantacuzène qui, sur le territoire de la Macédoine, avait soutenu de longues guerres contre Jean, empereur légitime de Byzance, ainsi que contre l’impératrice Anne et l’empereur serbe Dusan, et avait ainsi eu l'occasion de bien connaître la Macédoine, mentionne aussi les Serbes en plusieurs endroits de son « Histoire » (3).

La présence de Bulgares dans la Macédoine n'est pas signalée davantage à l’époque qui suivit le règne de Dusan. L'empereur Uros, fils du fondateur. de l'empire, succéda à son père et prit officiellement le litre d’ « Etienne Uros, empereur des Serbes et des Grecs » (4). Les fils de Branko Mladénovic, gouverneur de la province d'Ochrida, dans un document datant de 1369, lui prêtent le titre d’ « Autocrate de tous les pays serbes, grecs et maritimes » (6).

C’est pendant le règne, peu énergique, de l’empe-

(4) GC: Jirecek, Geschichte der Serben, [, 382.

(2) « Relicto igitur ob netum recto tramite, sinisirum versus per ovia contendere arduisque ac difficultibus locis applicare se perrexit, donec Haemo monte superato, in Tribalorum ferram illaesus furtim delapsus est ». Nicephori Graegorae, Hist. Bizant. XIIT, 4, 8, p. 653. Ed. Bonn.

(3) Il les signale près de Prossek (Prosaekum, ville située surle Vardar, au débouché nord du défilé de Demir Kopia, actuellement en ruines). « Interea pecuarius quidam Tribalus, juxta Prosacum in vico Davidis nuneupato habitans Zimpanus (Jivan, un nom essentiellement serbe) normine auditis quæ Contacuseno »: Joannis Cantacuzeni Imperatoris Historiarum III, 394, vol. IT, 256: Contacuzène les signale aussi près de Phi lippi (ville située entre Serès, Drama ef Cavalla, maintenant en ruines) : « Paucitenim Œribali ex proximis vicis concurrentes (Ib. IV, 45, vol. IT, 9329):

(4) NW: Grigorovitch: Otcherk., p. 51. ©. Jirecek, Geschichte der Serben, J, p. #14.

(5) Mémoires de l’Académie royale de Serbie, vol. I, p. 31:

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