La municipalité d'Angers
consacre ainsi les sentiments d’un bon roi pour un bon : peuple ! Après cette cérémonie religieuse, la municipalité s’est transportée, toujours dans le même ordre, à VPhôtel commun, pour y procéder à son inauguration. M. le Maire a prononcé à ce sujet un discours, où respire le patriotisme le plus pur et le plus éclairé et dans lequel il contracte avec ses concitoyens l’engagement sacré de ne vivre et de n’agir que pour leur bonheur. M. Delaunay a, dans un discours prononcé dans le même esprit, fait sentir toute l'importance des fonctions qui lui étaient confiées, et il a exprimé avec cette éloquence nerveuse et mâle qui lui est propre, combien il serait toujours jaloux de les remplir pour la paix, la tranquillité et la sûreté de tous. On conservera longtemps le souvenir de cette fête patriotique, où tous les intérêts confondus, toutes les rivalités anéanties semblent nous présager des jours et plus calmes et plus sereins. »
Nous allons maintenant reproduire le discours prononcé par le maire : « En acceptant la place de maire dont vos suffrages m'ont honoré, je ne me suis point dissimulé combien la tâche que vous m’aviez imposée, était difficile. Si pour remplir mes devoirs il suffisait d'en connaître l’étendue, si le zèle pouvait suppléer : à l’inexpérience et aux talents, je pourrais espérer obtenir quelques droits à votre indulgence. Heureusement pour moi, Messieurs, vous avez senti à quel point il était nécessaire de me donner un appui, et j’ose dire que vous avez acquis de nouveaux droits à ma reconnaissance, en m’environnant des hommes sages et éclairés que vous avez choisis pour mes honorables collègues. Guidé par leurs lumières et par celles de cet estimable citoyen que vous avez promu à l’important emploi de procureur général de la commune, aidé des sages conseils de MM. les notables, dont l’heureux choix répond aux vœux de tous les citoyens, je vais commencer cette carrière épi-