La patrie Serbe

LA PATRIE SERPE 203

force qui, jadis, avaitiait de luile valeureuxcombattant :

de Villersexel.

Ïl prit un fusil et tira sur l'ennemi, Le Roi vise juste, il a jadis gagné un prix dans un concours à Lucerne. Insoucieux du danger, le Souverain allait de ses fantassins à ses artilleurs, il encourageait chacun d'entre eux et les électrisait par sa présence sous le feu. Un frémissement d'enthousiasme secoua les cœurs des soldats serbes. Devant eux ils avaient l'ennemi détesté, l'oppresseur des millions defrères tyrannisés, qui voulait encore les dominer. Derrière eux il y avait la Patrie. Au milieu d'eux il y avait le vieux Roi, décidé à mourir plutôt que d'assister à une défaite. Religieusement ils songèrent au trépas et coururent à l'assaut.

La journée du 3 décembre.une froide journée d'hiver, commençait. Le brouillard lourd traînait sur la terre, enveloppant les deux divisions serbes qui devaient engager le combat. Les Autrichiens, insoucieux d'une mort qu'ils ne voyaient pas venir, les Autrichiens, certains d’une victorieuse et facile poursuite, descendaient du Souvobor vers le Roudnik et la petite’ plaine étendue jusqu'à la Morava, La brume disparut lentement et aux yeux des Autrichiens ébahis fut révélée la présence d'un adversaire prêt à l'agression ! L'artillerie serbe relrouva sa voix, ses grondements ébranlèrent les roches du Souvobor. Au pas de charge lesfantassins du général Michitch coururent à la rencontre des envahisseurs, La surprise fut pénible, les Autrichiens ne purent manœuvrer confortablement,et, la paniquelessaisissant, ils remontèrent en toute hâte sur la hauteur d’où ils étaient descendus. Des renforts les soutinrent suiliSamment pour contenir les assaillants, Les attaques succédèrent aux attaques, les contre-attaques aux con-

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