La patrie Serbe
LA PATRIE SERBE ol
royaume Ottoman dont nous venons de parler s'était embarqué sur un radeau pour franchir le Bosphore. Il s'empara du château d'Hanni et après cet exploit obtint des habitants de la contrée avoisinante, des navires ef des mafelots pour faire porter en Europe l'armée turque, campée sur le rivage Asiatique. L'empereur de Byzance trembla devant l'audace de pareils ennemis, il leuroffrit son alliance et la cimenta en mettant sa fille entre les bras du sultan. Les flots musulmans montaient dela mer en une marée prête à renverser les digues dressées devant sa fureur. Gette inondation de barbares cavaliers submergeait la Péninsule. Tantôt amis, tantôt ennemis, les Turcs s’insinuaient dans la pauvre Serbie qu'ils posiens martyriser durant des siècles.
Tandis que guidée par les Némania, la Serbie s'était engagée dans sa Course ascendante,conduitepar Stephan Tvrtko, la Bosnie, elle aussi, avait mis le manteau royal sur les épaulés de ses bans (1377). Le roi Tyrtko agrandit beaucoup,sa Patrie en mangeant un peu les voisines ébranlées par les luttes civiles.
Après la mort d'Ouroch il yYaune période d’anarchie, L'histoire parait s'amuser à prouver notre faiblesse et l'instabilité de la gloire.Parcils à des météores,quelques ‘ êtres d'exception \brillent tels des étincelles jaillies de la Divine Intelligence. Ces êtres traversent de leur course J'obscure humanité, On pourrait croire qu'ils concentrent en eux-le génie de leur race. Confondus dans le sillage lumineux dessiné par leur parabole, leurs successeurs s'éteignent privés d'éclat. Périclès, Alexandre, César, Napoléon ne firent pas naîtrede leur souche des réjetons capables d'élever leurs rameaux vers les branches gigantesques dont ils ombragcaient le monde. Les siècles témoignent de cet épuisement,