La patrie Serbe

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42 LA PATRIE SERBE

Mais il reste quelque chose des Serbes,

De la désolation et du sang. »

À peine commencçaient-ils leur récit

Qu'arrive Miloutine, un des serviteurs,

Il portait dans sa main gauche sa droite coupée, Son corps était criblé de dix-sept blessures

Et son cheval ruisselait de sang.

Et le serviteur Miloutine parla ainsi :

« Maîtresse, tous sont restés à Kossovo.

Où a succombé le Tzar Lazare.

Là de nombreuses lances ont été brisées,

Des lances turques et serbes,

Mais plus de Serbes que de Turques.

O maîtresse, pour la défense de ton seigneur, De ton seigneur le glorieux Tzar Lazare.

Ton père Youg-Bogdan, a péri.

Glorieux exemple au premier choc :

Ils sont tombés ensuite huit des Yougovitch. Le îrère voulant rester avec le frère,

Tant qu'il en survivrait un seul.

Il restait encore Bochko Yougovitch,

Qui faisait flotter sa bannière sur Kossovo

Et dispersait les troupes des Turcs,

Pareil au faucon qui disperse les tourterelles Là où le sang venait aux genoux des guerriers, C’est Ià qu'est tombé Strahinia Banovitch (4). »

La plaine immense s'emplit de rumeurs. Les Serbes sont rangés en bataille ; le patriarche a béni leurs épées fidèles. Au-dessus des casques flottent lés panaches. Plus haut dans lé ciel claquent les étendards. Les lances

1, Pesmé Serbe, traduit par Léo d’Orfer,

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