La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

PRÉFACE VER

La conscience religieuse est accomodante à certains égards. Elle réclame la liberté.

d’une façon vive, mais elle sait attendre l’éga-

lité avec patience. Etant une conscience, elle a une moralité ; elle est soucieuse de la paix publique ; elle se pique de respecter les lois ; elle s'élève à la compréhension des consciences autres ; elle compte sur une persuasion honorable et douce .

Il n’en est pas ainsi de la papauté. Le pape, c’est (sous prétexte de vicariat divin) un souverain étranger, qui a son petit royaume de quelques hectares bâtis, — car il est inexact que le pouvoir temporel ait cessé, et qui, dans son palais inviolable à toutes les polices et à toutes les armées, garde des archives séculaires pleines d’une politique planétaire. Comme Souverain, il ne demande ni la liberté, ni l'égalité ; il réclame la domination et le monopole. Comme étranger par rapport à tous, il ne doit rien aux diverses patries de ses divers fidèles, rien à aucune loi, rien à la paix du genre humain. Comme héritier du passé pseudo-divin, il est tenu à l'orgueil, qui ôte le goût de l’honné PE: suasion, et à l’aveuglement, qui en éérrd ne capable. Comme enfin sa raison d’ ASE de représenter Dieu à tout momenf: