La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

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de campagne pour troubler la conscience des paysans crédules et tenir en échec la volonté des législateurs.

André Chénier, dans une lettre publiée au « Moniteur » du 22 octobre, prop6sa formellement de supprimer la Constitution civile, mais en même temps de ne plus salarier aucun culte. Des députés modérés comme Lemontey, des royalistes constitutionnels comme Ramond (IV), reconnurent eux-mêmes qu’il était temps d’aviser et de chercher des remèdes à la situation.

Le 3 novembre, dans la discussion qui s’engage à ce sujet, Gensonné apporte les lumières et la pondération d’un esprit philosophique. Il recherche froidement la cause des troubles, leurs circonstances, et s’efforce de prouver qu'il faut agir avec fermeté, mais avec prudence, dans la répression :

« Les troubles intérieurs, dit-il, tiennent uniquement à l'existence des querelles religieuses ..: Les divergences qui se sont élevées sur l’exercice d'un même culte ont déjà produit une scission funeste entre les citoyens. Cette situation doit donc être attribuée à une autre cause que la différence des opinions ; elle doit être attribuée à l'intimité des rapports qui lient un culte exclusif à l’ordre social et aux différentes institu-

ennemis de la Constitution ». Et Gensonné montre alors que les