La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives
82 POLITIQUE RELIGIEUSE DË LA RÉVOLUTION
"\& rent une partie de leur autorité des fonctions civiles qu'ils tiennent entre leurs mains (1).
« D'un autre côté, ajoute-t-il, il n’est pas douteux qu’une partie de l’ancien clergé, irritée de la suppression des abus, de la perte de ses dimes et de l'influence positive qu’elle avait sur le gouvernement, avait formé un système d'opposition contre les lois et continue d’exciter le peuple contre la constitution. Ils se flattent de recouvrer leurs privilèges en livrant la France aux convulsions du fanatisme et aux horreurs d'une guerre de religion ».
Gensonné représente les pauvres habitants des campagnes comme plus trompés que coupables ; puis, envisageant les mesures répressives que l'Assemblée doit prendre, il demande de distinguer les prêtres séditieux des prêtres ignorants, qui tout en refusant le serment ne troublent pas l'ordre public, Enfin, il propose d'enlever au Clergé toute fonction de l'ordre civil :
« Séparons de la religion tout ce qui tient à l'ordre civil, et lorsque les ministres du culte que la nation salarie seront réduits à des fonctions purement religieuses, lorsqu'ils ne seront plus chargés des registres publics, de l’enseignement et des hôpitaux, lorsqu'ils ne seront plus dépositaires des secours que la nation destine à l'humanité souffrante, lorsque vous aurez
(1) Le Clergé était maître des actes de l'état- civil.