La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 113

fasse une proclamation conçue de manière que le peuple sente ses vertus et craigne de les ternir. Il est invité à rédiger Jui-mème cette adresse. »

Encore une fois le Conseil général propose l'envoi de commissaires — 6 ou 7 fois expérimenté.

Le maire se transporte à la Force avec son conseil. Ce n'est pas avec son débonnaire conseil que le maire devrait aller à la Force dans ces circonstances : c’est avec l'appareil de la répression, le drapeau de la loi martiale, et la garde nationale, fusils chargés. Mais qui oserait en ce moment employer le seul moyen que l'expérience démontre efficace? Personne, et Pétion moins que tout autre!…

La harangue de Sergent valait, je crois, la peine d’être reproduite. Elle est curieuse, et par plusieurs aspects. Notons qu'on y parle encore de Paris calomnié : c’est une plainte que nous entendrons ressasser. Sergent ne nous dit pas quelle est la calomnie ou les calomnies lancées contre Paris. Nous serons informés plus précisément plus tard, peut-être.

« La section du Mail vient demander au Conseil l’oubli des listes des signataires des pétitions anticiviques, et de regarder ces citoyens comme des frères. Le Conseil général passe à l'ordre du jour motivé sur le danger qu'il y a d’admettre parmi les patriotes des citoyens dont le civisme a été plus que douteux. »

Le danger, non avoué, c’est qu'aux élections prochaines, ces citoyens pourraient bien voter contre les candidats de la Commune; donc excluons-les du nombre des patriotes, c’està-dire du nombre des électeurs et des éligibles. — Nous allons voir l'accueil différent, fait par la Législative, au vœu de la section des Lombards.

À l’Assemblée législative, séance du 7 septembre. — Une lettre de Danton : « Informé de l’arrestation de différentes personnes dans les environs de Paris, j'ai ordonné, vu les circonstances (lisons : vu la possibilité de massacres à Paris),

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