La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

112 LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

ment la souveraineté du peuple national — à toujours raison contre son adversaire devant l'auditoire des clubs, des sections, parfois devant l’Assemblée, comme nous le voyons. 2° Les politiques qui alors tenaient pour la Commune de Paris devaient aller logiquement au fédéralisme. Et ceux de nos historiens d'aujourd'hui qui tiennent pour la Commune de Paris de 92 à 93 devraient logiquement aller jusqu’au fédéralisme ; ou, s’ils refusent aux autres communes ce qu'ils accordent à celle de Paris, ils doivent convenir qu’ils détruisent l'égalité, et qu'ils constituent une noblesse urbaine, une ville privilégiée comme Rome l'était dans l'empire romain. Mais, chose merveilleuse, ils ne s’en doutent pas!

Au Conseil général de la Commune, 6 septembre. — On a fait lecture d’une lettre de M. le Maire, qui annonce que les exécutions se continuent à la Force. Aussitôt le conseil députe vers lui pour l’inviter à se rendre à la maison commune et délibérer sur les moyens de faire cesser l'effervescence; il arrête en outre qu'il sera fait une proclamation à ce sujet.

« Il sera délivré un mandat de 1 463 livres pour le salaire de toutes les personnes qui ont travaillé au péril de leurs vies à conserver la salubrité de l'air dans les journées des 2, 3, Let 5 septembre. (Qu'est-ce que ces personnes?)

« Les membres du Conseil, M. le Maire en tête, se transportent à l’hôtel de la Force, pour rappeler à l'exécution de la loi qui protège les personnes et les propriétés. »

Séance du soir. — « Sergent monte à la tribune; il développe les moyens odieux que l’on emploie pour calomnier le peuple; il peint sa bonté, sa générosité, sa justice, au milieu même de ses plus terribles vengeances..…. Il avance ce principe si vrai, et si fécond par ses heureuses conséquences en politique, que, pour rendre quelqu'un vertueux, il faut paraître croire à sa vertu. Il demande que le Conseil général