La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

CHAPITRE IV LES DERNIERS JOURS DE LA LÉGISLATIVE

9 septembre. — Deux officiers municipaux de la Commune de Paris, à la téte de plusieurs particuliers, qui étaient détenus pour l'affaire des grains d'Étampes — disons l'affaire de l'assassinat du maire Simonneau, — sont admis à la barre. Ils (les officiers municipaux) remercient l’Assemblée du décret qui rend la liberté à ces particuliers et sollicitent des secours pour des malheureux qui sont dans le plus pressant besoin‘.

De quoi se mêlent ou plutôt de quoi ne se mélent pas les municipaux de Paris? Mais cela fait très bon effet sur une certaine catégorie de citoyens ; ils le savent bien.

Tout de suite après, Rovère, au nom du comité de surveillance, présente un projet de décret relatif aux suites à donner aux événements de septembre : il propose que les juges de paix de la section des Quatre-Nations soient tenus « de constater les noms des personnes qui ont péri dans les journées des 2 et 3 septembre et jours suivants aux prisons de l'Abbaye, etc.

Cette remémoration d'événements, qu'elle n’a pas empêchés, n'est évidemment pas agréable à l’Assemblée. Elle décrète qu'il n'y a pas lieu de délibérer sur le projet Rovère. Notons ceci : l’Assemblée vient d'admettre aux honneurs de sa

1. Mention de cette affaire dans Procès-verbaux, séance du Conseil général du 17 août et du 9 septembre.