La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

168 LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

vant : 1° Ceux des membres adjoints au comité de surveillance, qui n’ont point été nommés par leurs sections, ne peuvent revêtir de leur signature aucun des actes émanés de ce comité. 2 Il y a lieu de présenter une pétition à l’Assemblée pour que dès la semaine prochaine les sections soient convoquées, à l'effet de procéder au remplacement du maire, du procureur général de la Commune, et à l’organisation de la Municipalité; que les élections du Conseil général, qui devaient avoir lieu d’après la loi à la Saint-Martin prochaine, soient avancées : que les officiers municipaux, nommés en novembre 1791, puissent être réélus cette fois pour un an seulement.

Ainsi le Grand Conseil élimine de son comité de surveillance les membres qui y ont été adjoints depuis le 11 août, ce qui met dehors les membres recrutés par Panis, et mettrait Marat dehors, si, déjà élu député, il ne l'était pas de ce fait. Mais si Marat n’est pas chassé, il est au moins désavoué par le Grand Conseil. — Et, chose plus importante, le Grand Conseil se soumet en principe à de nouvelles élections.

18 septembre’ (séance du soir). — Lettre de Roland : « Le vol extraordinaire du garde-meuble n'aurait point été commis, sans doute, s'il y eût eu une garde nombreuse et surtout plus vigilante. Cependant plusieurs réquisitions avaient été faites à ce sujet et réitérées de la manière le plus pressante. J’en fais Joindre ici les copies certifiées. I] faut à Assemblée une force armée continuellement à sa réquisition. » — Roland passe ensuite à un fait particulier, « Le nommé Daubigny, dont les vols ont déshonoré l’écharpe qu'il avait usurpée, a été relâché dans les jours des exécutions populaires (lisez : journées de septembre); on s'inquiète de son impunité. On répète avec scandale qu’il aspire à être employé dans une commission. »

Daubigny, que Roland qualifie si publiquement de voleur, sans que personne dans l'Assemblée prenne sa défense, avait été effectivement mis en état d’arrestation par le Grand Conseil de la Commune (comme en témoigne le