La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales
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pour faire le service de la police, coùjointement avec la garde nationale de Paris. — « Letourneur, qui leur a supposé un vœu contraire, aurait mieux fait de dire qu'on les renvoie, parce que les sections de Paris n’en veulent pas (murmures)..… Vous parlez toujours du peuple, mais quel est le peuple dans votre idée? Est-ce cette section de la République à laquelle vous donnez si complaisamment le nom de peuple? Moi, je ne le verrai jamais que dans la république entière... Quoi! l'insolente pétition, prétendue des 48 sections, vous déterminerait à porter un décret, sans tenir compte de l'autre pétition, celle d'hommes qui viennent de 200 lieues pour vous environner de. leur confiance, de leur force? »
Delacroix expose les motifs vrais (selon lui) du décret que le ministre de la Guerre présente. On ne voulait pas les dire d'abord ces motifs ;: mais on est forcé de les révéler. « Custine est en danger d’être coupé; il a besoin de douze à quinze mille hommes. Il a paru simple et pratique de les prendre à Paris où ils sont organisés ou à peu près. » — Barbaroux : « On vous dit que Custine est dans l'embarras, mais où est donc l’armée de Kellermann, ou l'armée de Biron? Quoi! on veut nous faire croire que ces quinze mille hommes arriveront assez tôt à Mayence? » — Delacroix : € Non, c’est pour remplacer les bataillons qui ont été tirés de l’armée de Kellermann et envoyés à Custine. » — Barbaroux : € Mais il y à d'autres troupes autour de Paris. Il est au moins opportun d'examiner quelle est la situation de Paris. Il faut savoir si les lois y sont exécutées, et elles ne le sont pas. Il faut savoir si les sections se rangent à l’obéissance; si, dans la cour des Tuileries, par exemple, on ne continue pas les provocations contre les meilleurs patriotes. Paris, avant le 10 août, de l’aveu même de ses habitants, renfermait cent mille mauvais citoyens. » — Où Barbaroux a-t-il trouvé cet aveu? — « Des émigrés rentrent; des prêtres réfractaires déguisés, ete. » Barbaroux conclut à ce qu’on assigne au lendemain la dis-
‘eussion sur la garde départementale.