La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 57

de la Commune, ainsi que le sieur Cousin qui en était le chef. Dans cet état de choses, je ne peux plus répondre de l’approvisionnement de Paris. »

L'approvisionnement de Paris devenant incertain. c'était de quoi émouvoir tout le monde.

Choudieu (Montagnard) : « Il est temps d'appeler l’attention de l'Assemblée sur la conduite de la municipalité... Je dirai franchement que sa conduite ne mérite pas la confiance publique; elle désorganise tout; elle entrave tout et déjà plusieurs sections ont réclamé contre sa formation qui n’est pas légale, car elle n’est composée que de commissaires chargés de se concerter pour quelques opérations relatives aux événements du 10 août seulement. Ils se sont érigés en municipalité. Ils se permettent des actes arbitraires; ils veulent tout bouleverser. Je demande que le rapport de la commission extraordinaire sur cette municipalité provisoire soit fait aujourd'hui. »

Cambon (point Girondin) : « Il faut que l’Assemblée se fasse représenter les pouvoirs qui ont été donnés par le peuple à ces municipaux provisoires; car, s’ils n'en ont pas, ce sont des usurpateurs ; ils doivent être punis comme tels. »

L'Assemblée décrète : « L'Assemblée nationale, voulant assurer le maintien de la souverainelé du peuple », — ce considérant est remarquable, — décrète que les commissaires provisoires de la Commune auront à justifier des pouvoirs qu'ils ont reçus du peuple. »

Roland reprend la parole. M. Restout, inspecteur du gardemeuble, est venu se plaindre à lui de ce qu’on a enlevé du garde-meuble un petit canon d’argent, dit canon de Siam, et des papiers dont l’importance est inconnue.

Choudieu lit à l’Assemblée la lettre de Restout qui précise le fait. « Dimanche 26, à six heures du soir, un sieur Delaunay, se disant commissaire du Conseil de la Commune et accompagné d’un délachement armé de la section du Roule, — il paraît par là que la Commune trouve des forces, quand