La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

56 LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

peuple sait de quelles personnes il s’agit. Pas n’est besoin qu'on les lui nomme. Il est fixé.

L'Assemblée renvoie la pétition des Lombards à la commission des 12..

Vergniaud propose ce décret : « Il n’y a pas lieu à délibérer sur la pétition du Conseil général de la Commune à l'effet de changer le nom de Directoire de département de Paris en celui de Commission provisoire des impositions ». Le décret est voté.

Cette réponse aux dernières attaques de la Commune fait présager des mesures plus effectives.

Pétition de la section de la Halle aux blés. Cette section a pris un arrêté par lequel elle retire leurs pouvoirs aux six commissaires délégués par elle au Conseil général de la Commune. Dans le même arrêté, elle a émis le vœu que les anciens administrateurs de la Commune fussent remis en fonction. — Maintenant la section demande à l’Assemblée de décréter le rétablissement de ces anciens fonctionnaires.

Expliquons la démarche de cette section.

Nous avons vu que, le 10 août, les commissaires, vrais ou prétendus du peuple, en envahissant l'Hôtel de Ville, avaient chassé le grand Conseil, mais avaient conservé à leur poste les administrateurs que leur expérience rendait indispensable. Tels la Commune les avait jugés jusqu’au 25 août; mais le 25 août, donc 4 jours avant notre séance, la Commune avait décidé de s’en défaire, à tous risques : et elle avait nommé de nouveaux administrateurs, ceux-ci tout à fait neufs à la besogne qu'ils devaient accomplir. La section de la Halle aux blés redoutait avec raison les suites de ce changement.

Le lendemain 30 août Roland vient, à son tour, entretenir l’Assemhlée de la grave question des administrateurs. «J'avais, . dit-il, pris des arrangements avec le comité des subsistances de la Commune. Mais ce comité, en qui je mettais toute ma confiance, vient d’être cassé par les représentants provisoires