La Presse libre selon les principes de 1789

NOTE. 259 naux peuvent refuser l'insertion d’une réplique à des calomnies, diffamations, faits controuvés, etc., mentionnés dans le procès-verbal d’une séance du Corps législatif, ils ne sont point juridiquement contraints à ne pas l'admeitre dans leurs colonnes.

» En conséquence, je — et j'ajoute nous — nous croyons que, vis-à-vis d’un citoyen qui aurait à se plaindre de la publicité de gré ou de force donnée à un fait de nature à entacher son honneur ou à nuire ses intérêts, le DEVOIR des journaux augmente d'autant plus que ce ciloyen est sans armes pour faire prévaloir son imprescriptible droit de réponse.

» C’est pourquoi, Monsieur le rédacteur, j’ai l’honneur de vous adresser la lettre ci-jointe, dont j'attends l’insertion de votre loyauté.

» Je l'adresse en même temps à tous les journaux parisiens, et j'invite les journaux de province, auxquels il m'est impossible de l’expédier dès aujourd’hui, à la reproduire. » Quiconque a gardé, en France, le sentiment de la dignité de la presse et de l'honneur de l'écrivain, comprendra qu’il ne s’agit pas, en cette circonstance, d’un individu, mais d’un principe.

» J'ai l’honneur, etc.

« CHarLes-Louis CHassin. »

» Paris, 19 juin 4861 » — (Courrier de la Gironde, du 24 juin.)