La Princesse de Beira et la police autrichienne
12 COMMANDANT WEIL
« d’arrêter. Il remit une dépêche au Duc qui aussitôt descendit de voi« ture et s’entretint quelques instants avec une jeune dame placée dans « la chaïse de poste et dont le visage était couvert d’un voile. Puis « l’ordre de continuer la marche fut donné, l’inconnue suivant les équi« pages de la Cour. Avant d’arriver à Reggio, le Duc fit encore une « halte sur la grande route pour causer avec son secrétaire et là se perd « la trace de cette femme mystérieuse qui serait venue de Massa di « Carrara.
« Je fais mention de ce fait, tel qu’il est mandé dans des lettres que « j'ai lues, parce qu’il fournira sans doute matière à bien des conjec« tures et réveillera peut-être l’idée de quelque projet aventureux mé« dité dans l’exil de Graz ou de Salzbourg ».
Bellocq (1) pourrait bien avoir deviné juste. En raison même du caractère du duc de Modène, de la ligne politique qu'il suivait, il est en effet permis de penser que la « dame voilée de la chaise de poste » pourrait bien être la princesse de! Beïra venue pour s’entendre avec François IV, lui demander conseil et le mettre dans la confidence du coup qu’elle allait tenter et réussir à la faveur des fêtes du couronnement de Ferdinand [* à Milan.
Commandant WEIL.
(1] BELLOCO (Louis, Pierre, Vincent, Gaston, Gabriel). Attaché aux Affaires Etrangères
(1807). — 3e Secrétaire à Madrid (13 août 1814). — 2 Secrétaire (25 juin 1817) et premier Secrétaire sur place (22 juin 1821) — à la Haye (31 mars 1824) — à Rome (2 décembre 1827) — Ministre à Hambourg (31 décembre 1831) — à Florence et À Lucques /7 octobre 1833) — Ministre Plénipotentiaire à Florence (14 août 1841) — Mis à la retraite {6 avrir
1845) — Grand Officier de la Légion d'Honneur {1845) — Ministre à Bruxelles (5 août 1848) — Mort à Paris le 9 août 1853.