La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

LA CONSTITUTION DE 1791 97 Reipublicae concilium, commune ac summum esse prestat, quam plura (1) ». Mais en dehors de l’Assemblée, l’opposition ne désarme pas :

« La question de l’unité du corps législatif a été peu discutée dans l’Assemblée nationale, dit l’auteur de l'Analyse raisonnée de la Constitution française (2), [M. de Clermont-Tonnerre] ; toutes les passions s’étoient réunies contre l’idée de deux Chambres ; on supposoit des vues d'intérêts à ceux qui défen« doient le système ; on les avait désignés comme des ennemis publics à cette partie du peuple que l’on « faisoit coopérer par ses menaces et ses excès, à la « formation des lois...

« Une expérience de deux ans à convaineu tous les € bons esprits du danger d’une Chambre unique. € Un citoyen estimable et éclairé (3) vient de présenter, dans un ouvrage intitulé : sur les Législations et les Conventions nationales, le tableau le plus vrai et le € plus effrayant des inconvéniens d’une Chambre uni€ que...

« Je réserverai la discussion en la réduisant à cette « proposition simple: Une seule Chambre sera éter« nellement despote ou esclave... il est physiquement « impossible qu'il se passe plusieurs années avant € que cette erreur ne soit réformée, et en supposant

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(1) Florileg, polit., ex libr. 2 Thucyd. — L'origine ancienne des principes modernes ou les Décrets constitutionnels conférés avec les marimes des sages de l'antiquité, par M. François (de Neufchâteau), Paris, 1791.

(2) Paris, 1791.

(3) M. de Prunelé.