La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

AS LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES

« même que la Constitution n'eût pas d’autres vices, « celui-là seul ne tardera pas à la rendre intolét«raple li»

La Constituante lègue à PAssemblée législative ses inquiétudes à ce sujet et sa passion. On n’y doute pas que l'institution d’une seconde Chambre ne soit parmi celles que le Congrès armé des puissances étrangères prétendra imposer à la France :

« Apprenons..., Messieurs, à tous les princes de « l’Empire, s'écrie Guadet à la séance du 4 janvier 1792, « que la nation française est décidée à maintenir la Cons« Utution tout entière ; nous mourrons tous ici... (Oui ! oui ! Vifs applaudissements.) [A ces mots, tous les membres... se lèvent et s'écrient : Oui, nous le jurons !... Les cris de : Vivre libre ou mourir, la Constitution ou la mort! se font entendre...] ... Oui, nous mourrons « tous ici, plutôt que de permettre, je ne dis pas qu’on « mette en question si le peuple français demeurera « libre, mais seulement qu'il soit porté atteinte à la « Constitution. »

L'adresse au peuple français que lit ensuite Hérault de Séchelles précise l'accusation :

« Quelques puissances étrangères... oseront dire au « peuple français: « Nous vous permettons de vous dire « libres, mais à tel degré, à telle mesure. [l nous plait « qu’une de vos castes l'emporte sur la nation (Applau« dissements.), qu'en voulant régénérer votre Empire, « vous n'ayez, en ellet, régénéré que la féodalité, et qu'une Chambre Haute étermise chez vous, arec le patri-