La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

un INTRODUCTION ordre, cette classe intermédiaires, que cette aristocratie, n'y est plus qu'un souvenir ou n'y est encore qu'un es-

poir ?

L'aristocratie qui se confond avec la noblesse aux yeux des révolutionnaires de 1789, quoique déchue de tout pouvoir politique, est, par eux, redoutée et haïe. Ils ne voudront done point de Chambre haute, car elle serait nécessairement aristocratique dès sa création, par les éléments nobiliaires qui y concourraient, ou postérieurement, tout au moins, par l'aristocratie nouvelle qu'elle contiendrait en puissance, Et ils n’en admettront pas le principe non plus, parce que, selon le sophisme de Rousseau, par une application excessive de ce sophisme, et d'autant plus excessive qu’elle est partielle, la nation étant souveraine ne peut avoir qu'une vor lonté, laquelle ne saurait être divisée par l'opposition de deux Chambres. L'Assemblée constituante et la Convention jusqu'en lan III rejettent, en conséquence, toute division du pouvoir législatif. Mais, dès 1793, l'expérience a montré la tyrannie d'une assemblée souveraine ; la crainte de l’aristocratie s'est affaiblie. Aussi la Constitution directoriale peut-elle partager l'exercice du pouvoir législatif entre le Conseil des Cinq Cents et le Conseil des Anciens, dans le seul dessein tou

tefois d'échapper aux vices révélés. Où trouver, au