La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

196 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES échappait au premier Consul. Par institution des collèges électoraux, au contraire, il est, selon le mot de Ræœderer (1), « reconnu réellement grand électeur de la notabilité ».

La fortune y sera représentée par les six cents plus imposés : premier élément aristocratique ; le caractère viajer des fonctions sera un second élément de même nature; la distinction des talents, l'aristocratie des hommes nouveaux, y viendra concourir par la participa-

et de Reubell (sic)! Ce qui estarrivé arriveratous les jours, sil’on ne prend pas de précautions; c’est pour ce motif que j'ai créé la Légion d'honneur. Il faut nécessairement des corps intermédiaires entre le peuple et les pouvoirs, sans cela on n’aura rien fait. Chez tous les peuples, dans toutes les républiques, il y a eu des classes. C’est la première fois qu’on fait des corps intermédiaires sur la base de l'égalité : il faut du moins que la propriété soit représentée, il faut aussi ouvrir et fixer une carrière civile. Il n'y a rien d’organisé dans l’État que l'armée. IL faut que le camp cède à la cité. IL est donc nécessaire d'organiser la cité. Pourquoi la Convention avait-elle une si grande puissance ? C'est qu'il y avait des conseils généraux, des administrations populaires, des corps électoraux, une organisation enfin. C'étaient les pères des militaires qui composaient ces corps; il y avait des points de contact et des moyens d'équilibre qui n’existent plus et qu’il faut rétablir. Siles collèges électoraux devaient se renouveler souvent, ils n'auraient aucune considération, aucune influence. » Thibaudeau, Consulat, &. IT, p. 32 et suiv.

(1) Mémoires, t. LL, p. 443.