La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

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Dans aucun cas, les ouvriers ne pourront s’attrouper pour porter leurs plaintes ; Les attroupements qui pourraient se former seront dissipés ; les auteurs et les instigateurs seront mis en état d’arrestation et punis suivant les lois. » Un troisième point où les libéraux n'ont pas tort non plus, c’est qu'il n'y eut aucun plan de F rénovation sociale apporté par qui ce fût avant Babeuf. Il y eut bien, çà et là, comme des filons ou plutôt des veinules de socialisme.

Il y eut, en 1793, non pas un parti (le motserait trop fort), mais des ulira-Maralistes ou ultraHébertistes, les enragés, Varlet, Leclerc (de Lyon), Jacques Roux, que semble avoir animés, dans leurs déclamations démagogiques, un vague instinct de révolution communiste ; mais ces irréguliers, ces réfractaires, « la Révolution classique », comme dit Michelet, s’en débarrassa vite. Il y eut enfin, chez des représentants en mission, certaines aspirations socialistes (1). Il n’en est pas moins vrai que le socialisme commence chez nous avec Babeuf, auteur, lui, d’une véritable doctrine.

Pourtant je n'oublie pas ce que j'ai dit, dans ma deuxième conférence, à propos du discours de Mirabeau sur les biens ecclésiastiques. Mirabeau

(1) Consulter le Socialisme et la Révolution française, de M. LicHTENBERGER ; l'Histoire politique de la Révoluïion française, de M. AuLARD ; Trois femmes de la Révolution, de

M. LéoPocn Lacour (l'étude sur Rose Lacombe), et les 4 volumes de M. Jaures sur la Révolution.