La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

LA RÉVOLUTION ET LA QUESTION SOCIALE 39

tuante à cette propriété où elle voyait, Sans aucun doute, la garantie la plus solide de la liberté.

« La Convention nationale décrète la peine de mort contre quiconque proposera une loi agraire ou toute autre subversive des propriétés territoriales, commerciales ou industrielles. » Elle vota cela le 10 mars 1793, à l’unanimité, si je ne me trompe. Et, le 21 septembre suivant, nouveau décret en faveur du maintien des propriétés.

L'autre point, c'est la rigueur avec laquelle cette même Convention appliqua les lois, dirat-on libérales ou bourgeoises ? contre les coalitions ouvrières.

Karl Marx a cité avec une indignation légitime une loi du 1% juin 1791, connue sous le nom de loi Chapelier ; loi qui, sous des peines graves : amende, privation des droits de citoyen actif pendant un an, exclusion des travaux publics, interdisait aux ouvriers toute espèce d'action concertée pour la défense de leurs intérêts. Or, non seulement la Convention respecta cette loi de classe et la fit respecter, mais, le 12 décembre 1793, le Comité de Salut Public ayant à organiser des ateliers pour la fabrication des armes, édicta ce règlement : « Toutes coalitions ou rassemblements d'ouvriers sont défendus, les communications que le travail peut rendre utiles ou nécessaires entre les ouvriers de différents ateliers n'auront lieu que par l'intermédiaire ou la permission expresse de l'administration dont chaque atelier dépend...