La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

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par le traité de Bâle, la Prusse vaincue cédait à la France la rive gauche du Rhin, et la Hollande, par le traité de La Haye, toute la Flandre hollandaise. Prodigieux résultat! Ce que neuf siècles et demi de monarchie n'avaient pu reconquérir, l'épée de la Révolution et sa diplomatie en faisaient le trophée de la guerre la plus héroïque qu'une grande nation ait eu à soutenir.

A ce propos, d’ailleurs, un historien peu connu mais sérieux, M. Vast, n'a que trop justement écrit : « Combien la France eùt été forte s1 elle se fût bornée à défendre son patrimoine de l’ancienne Gaule; si elle s'était interdit désormais toute annexion, tout empiètement au delà de ses frontières naturelles !... La République a donné à la France les frontières que la nature lui a tracées; la funeste ambition de Napoléon les lui a fait perdre (4). »

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L'esprit de conquête ! l'amour de la gloire militaire, de la guerre pour la guerre et pour ses petits et grands brigandages, voilà, malheureusement, où aboutit peu à peu le patriotisme révolutionnaire, si pur au début.

En 1795, au moment où se signent les merveilleux traités qui disloquent la coalition européenne

(1) Histoire générale déjà citée, t. VIII, p. 305.