La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

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Sans doute, à son tour, la politique centralisatrice reparut lorsque la Convention discuta et vota la Constitution de l'an III, d’où allait sortir le Directoire. La nouvelle organisation administrative abolissait les districts et plaçait auprès des administrations municipales et départementales des « commissaires » qui n'étaient pas « autre chose, a dit M. Aulard, que les agents nationaux de la Terreur (2) ». |

On entrait bien, cette fois, dans la voie où le Directoire, le Consulat et l'Empire n’auront plus qu'à marcher pour transformer la centralisation de salut public établie par la Montagne à la fin de 93, en un système de gouvernement conçu comme définitif.

Je dois me borner. Surtout, je ne pourrais, sans d’excessifs développements, suivre les effets de ce système à travers le dix-neuvième sièele, ni seulement indiquer les modifications plus ou moins importantes qu’il a subies.

Et puis, j'ai mieux à faire.

Presque tout le monde, aujourd’hui, se déclare décentralisateur. Mais sous ce drapeau commun (ou à peu près), que de bannières différentes ou même... ennemies |

Un « contre-révolutionnaire », nommé deux ou trois fois déjà dans ces conférences, maïs à qui je veux dire, en finissant, combien j'estime ses facultés dialectiques et son talent d'écrivain subtil et

(2) Histoire politique de la Révolution française, p. 571.