La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

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langage ; nous posions les mêmes « conditions », et j'aurais volontiers signé ou contresigné ces ” lignes d’un article de lui: « I] n’est au pouvoir de personne de faire revivre l’ancienne France. Le problème est mème inverse, puisqu'il s’agit d’organiser le territoire français pour Le plus grand développement possible de la multiple activité moderne. »

Je crois toujours qu'il y a une organisation de ce genre à trouver. La politique, non seulement d'arrondissement, mais de département, avec le scrutin uninominal ou le scrutin de liste, a montré ses dangers; il faut que les intérêts généraux, soit de telle ou telle grande région, soit et surtout de ia nation, ne puissent plus avoir à souffrir des préoceupations électorales d’un député qui dut son siège à une majorité de quelques centaines de voix et qui tremble de la perdre; la facilité merveilleusement croissante des communications à rendu depuis longtemps et rend chaque jour plus fâcheuse la division départementale, excellente lorsqu'elle fut établie; et pareillement, bien que d’un point de vue contraire, « l'ingérence du pouvoir central dans les affaires locales » me paraît à moi, comme au nationaliste-provincialiste M. Manrice Barrès, avoir été portée par ces mêmes facilités matérielles « à un degré intolérable (1) ».

Heureux quand je puis me rapprocher d’adversaires que je n’en combats pas avec moins d'en-

(1) Scènes ef doctrines du nationalisme, p. 488.