La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

84. LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

comme nécessaire pour l'abolition des droits féodaux, — et 2% la nationalisation des biens d'Église suivie, en 1795, de la séparation de l'Église et de l'État ? Dans le volume, déjà ancien, où il a résumé et commenté le Capital, de Karl Marx, M. Gabriel Deville a écrit : « Cette idée d’expropriation sans indemnité indigne les défenseurs de la bourgeoisie. Mais d’où est sortie cette propriété qui ne compte pas encore un siècle d’existence ? D’une expropriation semblable à celle qui leur répugne tant. C’est sans indemnité qu'ont été expropriés la noblesse et le clergé, que leurs biens ont été transformés en domaines privés. » Il ajoutait : « Contrairement à ce qu'a fait le TiersÉtat pratiquant le Ofe-toi de là que je m'y melle, l’expropriation socialiste sera une expropriation au profit de tous (1) »; mais là n’est pas la question pour nous, dans cette conférence.

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La Révolution, d’ailleurs, fut amenée par les circonstances à une espèce de socialisme en action (2).

La loi du 17 juillet 1793, victoire suprême de la France paysanne, car la grande majorité des paysans n'avait jamais, il va sans dire, admis le

(1) P. 63. (2) Le mot socialisme n'existait pas encore, mais par quel autre le remplacer ici ?