La Serbie agricole et sa démocratie

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plus la consommation animale fera de progres. Avec les procédés frigorifiques, l'exportation en sera d'autant plus facile, dans un rayon de plus en plus étendu, et le libre accès de la Serbie à la mer leur assurera un débouché illimité.

Quant aux céréales, ce ne seront point les consommateurs qui manqueront, quelque réduit que soit leur pouvoir d'achat après la guerre. Mais les Serbes pratiquent déjà une des meilleures manières d'utiliser le maïs. En le faisant manger par leurs pores, 1ls le transforment en viande.

En 1904, ils en avaient exporté 147.275 pour une valeur de près de {5 millions de franes. Comme ils étaient sur le point de conclure une union douanière avec la Bulgarie, la Monarchie austro-hongroise intervint et prohiba l'entrée des pores serbes. J'ai raconté ailleurs les incidents de «la guerre des cochons » qui montre l'esprit d’hostilité hargneuse que n’a cessé de témoigner à la Serbie sa redoutable voisine.

Les Serbes sont de grands producteurs de fruits. On verra (p. 50) qu'ils exportaient pour environ 400.000 quintaux métriques de pruneaux et une forte quantité de marmelade de prunes. Voilà les résultats de bonnes cultures qui n’exigent pas une grande main-d'œuvre et dont les produits sont assurés d’une clientèle. Les Serbes produisent un peu de sucre. Si j'ai un