La Serbie

de en Mann mean 20 seb de OL ee SN ee ed te

oser d'eux-mêmes n’est pas possible pour

e moment dans la forme proposée par la délégation russe. »

Voici ce que M. Kühlmann et M. Czernin ont trouvé de mieux à répondre à la délégation russe composée d’un ouvrier, d’un soldat et d'un paysan, les trois illettrés représentant actuellement la Russie officielle. On est pris de pitié en voyant les délégués russes rentrant à Pétrograde et portant sur le visage l'empreinte de ce nouveau soufflet que l’arrogance allemande administra aux émissaires de Lénine et par dessus d'eux à leur pays. Les défaitistes russes finiiont-ils par s’apercevoir que pour avoir trahi leurs alliés et leur pays ils ne se sont pas plus rapprochés de la paix et que la honte qu'ils accumulent sur leur malheureux pays ne fait qu'augmenter l’or-

gueil et les prétentions de leurs ennemis ? M. D. M.

Qui a provoqué la guerre ? — Quelques documents nouveaux —

Au cours des débats auxquels la prolongation du privilège de la banque austrohongroise a donné lieu au parlement hongrois, le député Paul Sandor, l’un des plus grands capitalistes de Budapest et l’un des représentants les plus qualifiés des milieux financiers hongrois, a donné quelques détails des plus intéressants sur l’état d'esprit qui régnait dans la Monarchie pendant la période qui a précédé la guerre. Dans la discussion engagée entre lui et le comte Tisza, il apparaît de façon très claire que l'Autriche a provoqué la guerre et que depuis longtemps déjà elle s'y était préparée.

Voici d'après les journaux de Budapest ce que le député Sandor a dit:

« Au début de la guerre, lorsque l’autorité militaire eut réquisitionné la petite monnaie et les billets de banque, non seulement la banque ne possédait plus aucun billet, mais encore elle ne possédait même pas le papier nécessaire à leur fabrication, bien que nous sachions que nous utiliserions l’occasion fournie par l'attentat de Sarajevo (L’« Az Ujsag» du 13 décembre).

«La Serbie a fourni l’étincelle à la guerre mondiale. Mais l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne ont saisi cette occasion, car elles savaient que la guerre aurait été inévitable deux ou trois ans plus tard. (Le « Pester Lloyd » du 13 décembre). »

LÉ député slovène Koroëec, parlant à la commission militaire des Délégations, a fait la constatation suivante :

« Les Magyars veulent faire endosser aux autres peuples la plus grande partie des charges de la guerre. Cependant ils sont moralement obligés de prendre sur eux-mêmes la plus grande partie de ces charges, car ils sont encore dans le camp des provocateurs de la guerre; l’un des principaux instigateurs se trouve toujours en Hongrie, c’est le comte Tisza. »

Vient de paraître :

LA DALMATIE, L'ITALIE et L'UNITÉ YOUGOSLAVE

(1797-1917)

par le comte L. DE VOÏNOVITCH

Une contribution à la future paix européenne |

GENÈVE, BALE, LYON GEORG & & Co, Libraires-Editeurs Prix : 4 francs

LA SERBIE

Les Bulgares et les Allemands en Macéioine

Sur le front serbe, le 18 novembre 1917.

X. est un jeune Serbe de Macédoine, soldat serbe, fait prisonnier, en automne 1915, près de Mitrovitza, à Liousch, par les Autrichiens. Je ne publie pas son nom de peur de représailles contre ses parents, mais je possède dans mon dossier sa déposition faite devant moi et dûment signée de son nom. C'est un garçon intelligent possédant une bonne instruction scolaire. Les Autrichiens, suivant leur habitude, l'envoient travailler sur leurs positions du Cevedale. Il y endure toutes les souffrances infligées aux malheureux Serbes par leurs ennemis mortels, souffrances que j'ai déjà décrites dans des correspondances antérieures. Au bout de huit mois, étant Macédonien, les Austro-Hongrois l'envoient en Bulgarie comme sujet bulgare. Il est immédiatement enrôlé dans l’armée de ce pays et attribué d’abord au 24e régiment à Bourgas, ensuite au Île régiment d'infanterie à Sliven. Cependant les Bulgares lui donnent un assez long congé pour‘ aller voir sa famille en Macédoine. C'est ainsi qu’il a pu se rendre compte personnellement de ce qui se passait dans ce pays, et notamment de ce que Bulgares et Allemands faisaient à Uskub.

Immédiatement après leur arrivée dans la ville d'Uskub, les Bulgares ont institué leurs autorités, composées surtout de comitadjis, ont tué et interné des notables, et pillé toutes les maisons serbes dont les propriétaires étaient partis, tués ou internés, Les maisons de commerce furent toutes complètement dévalisées. Environ vingt personnes furent tuées, entre autres: Angèle Kralo Sotevitch, 28 ans, boulanger, Savo Smokovitch, maire de Miskovatz, Tchédomir Naoumovitch, directeur de la succursale de la Banque de Belgrade, Gapo, menuisier, etc. Entre 100 et 500 citoyens furent déportés et on n'a plus jamais entendu parler d’eux. Parmi les déportés il y avait les popes et les instituteurs de la ville : Athanase Petrovitch, pope, Traïko Kovatchevitch, pope, Docha Djurovitch, instituteur, Nécha Douchkitchévitch, pope, Tassa Simitch, pope, etc.;'etc,

Beaucoup de ces déportés furent tués en route. Ainsi arriva un jour, à Uskub, un groupe de 700 déportés du Poretch et fut enfermé dans une mosquée. Le lendemain, ces gens furent emmenés à Koumanovo et là on en tua 80.

Les Bulgares avait désigné comme maire de la ville d'Uskub un de leurs fonctionnaires de police, un nommé Slatareff. Comme préfet du département fonctionnait l'officier de marine en retraite Hidroff. Le général Ratcho Petroff, ancien président du Conseil des ministres, était gouverneur de la Macé: doine avec résidence à Uskub. Le personnel des autorités bulgares. était composé de toute espèce de gens, et, surtout, de comitadjis. Aïnsi fonctionnait comme sous-préfet un certain Traïko Palankalieff, d'Uskub, garçon-coiffeur et comitadji avant l'occupation bulgare. Pour accabler les Serbes, les Bulgares, avant leur entrée en guerre, avait fait annoncer par leurs journaux l'assassinat de cet homme par les Serbes. En réalité, il attendait tranquillement à Sofia le moment de pouvoir rentrer à Uskub comme sous-préfet. Pour un garçon-coiffeur, c'est là un joli avancement!

A côté de Palankalieff, il y avait encore d’autres comitadjis de marque promus fonctionnaires importants de Ferdinand de Cobourg: Nikola Hadjia de Stip, ancien cocher, promu commissaire de police; Kousman Kraïtcheff de Tétovo, ancien garçon de café, nommé commissaire de police; Apostol Nikoloff d'Uskub, ancien cordonnier, devenu sous-chef de la police de sûreté, Le chef de la sûreté fut Albanski, ancien instituteur et président d’un comité de comitadjis. Il va sans dire que ces gens-là s’en-

PP

touraient d'auxiliaires de leur acabit, d'individus ne cherchant qu’à s'enrichir par le pillage.

Le gouverneur de la Macédoine, Ratcho Petroff, donnait l'exemple à ses subordonnés : Ce général, un favori du roi Ferdinand, avait fait une carrière rapide, Dévenu ministre-président, il fut, comme tel, inculpé trois fois de concussion. Comme gouverneur de la Macédoine, il a profité de sa haute position pour s'enrichir, Son bras droit fut un certain Bairoff, officiellement secrétaire de la police de sûreté, mais, en réalité, exécuteur des desseins de Petroff, Ce dernier avait amené tout exprès de Bulgarie Bairoff, un homme de la pire espèce, qui, aux dires mêmes des Bulgares à Uskub, était un des filous les plus connus de Bulgarie, Le système de Petroff-Bairoff était celui du chantage. On menaçait les gens de déportation et on les forçait ainsi

“à payer toutes les sommes exigées. Le pillage se

fit ouvertement et les habitants furent rançonnés

“par la force s’ils ne voulurent pas payer. Le père de

mon témoin a dû de cette sorte.payer 10.000 levas. Pour moissonner leurs champs, les agriculteurs ont été forcés de donner la moitié de la récolte à Bairoff, qui rapportait l'argent à Petroff.

En général, la population fut très maltraitée et les Bulgares défendirent de venir en aide aux Serbes. Ainsi la femme d’un des officiers supérieurs serbes les plus méritants, M... qui avait infligé aux Bulgares une défaite rétentissante en 1913, se trouvait malade à Uskub, Les Bulgares défendirent de la secourir et la firent surveiller jour et nuit par leurs agents. La pauvre femme est morte faute de soins et ce n’est que la pitié d’un médecin militaire allemand qui a sauvé les enfants.

Le général Ratcho Petroff fut remplacé vers la fin de 1916 par le général Tocheff. Mais ce changement de gouverneur n’a pas modifié la situation malheureuse de la population. Les fonctionnaires continuaient à extorquer de l'argent par tous les moyens.

Le général Mackensen avait également son quartier général à Uskub jusqu'au moment de la déclaration de guerre de la Roumanie. Dans les villages, les Allemands pillèrent comme les Bulgares. A Uskub ils ont été un peu plus réservés, et ont payé, à des prix minimes il est vrai, ce qu’ils réquisitionnaient. Les réquisitions ont d’ailleurs complètement appauvri le pays. Les Allemands envoyèrent chez eux tous les objets en cuivre, la laine, le bétail, etc.

Bulgares et Allemands ne sont nullement bien ensemble. Il y a beaucoup d'incidents et de rixes entre eux, et c'est pourquoi la ville a été divisée en quartiers allemand et bulgare. Ils ne se fréquentent pas. Les Turcs d'Uskub, qui étaient restés pendant le régime serbe, sont partis pour la Turquie parce que les Bulgares les maltraitent.

Mon témoin a vu du côté de Démir-Kapou de jeunes Serbes de 16 à 20 ans recrutés dans l'armée bulgare après la révolte en Serbie. À Sliven, il a vu 5 à 6.000 internés serbes, dont 500 environ sont logés dans des baraques ; les autres, parmi lesquels il y a des femmes et des enfants, campent en plein air. Leur nourriture est absolument insuffisante et | ils sont maltraités de toute façon.

Au même endroit, il y a aussi un camp de prisonniers avec des officiers serbes, français, russes, anglais et roumains. Ceux-ci aussi sont maltraités. X. a vu un soldat bulgare battre un colonel serbe sans aucune raison. La mortalité dans ce camp est très grande.

X. me parle ensuite de la révolte en Serbie et de l'impression qu'avait provoquée cet événement en Bulgarie : Les Bulgares avaient d’aboril annoncé dans leurs journaux que la population serbe était heureuse de pouvoir servir dans l’armée bul-

0 POP CS Dimanche 30 ——_—_————_————————_—_—_—_—_—_—_—_—— Dimanche 90 Décembre 1917 - Ne 59

gare. Mais lorsque celle- OS DS CURE Sn s'est révoltée contre cette mesure et lorsque les Bulgares ont vu que près de 20.000 insurgés allaient se battre contre eux, ils ont eu peur et se sont vengés de la façon la plus brutale en tuant beaucoup de monde et en déportant le reste des habitants des régions révoltées. Ils ont dit alors ouvertement que c'était là le coup le plus terrible qu'on leur eût porté, parce que, maintenant, ils ne pouvaient plus prétendre que la population est bulgare.

Même en Macédoine, les Bulgares n’ont pas pu faire un recrutement complet. En effet, les Macédoniens menacèrent de se révolter, révolte dont les gouvernants de Sofia avaient grand’ peur. Radoslavoff fut obligé d’avouer publiquement cet échec dans la presse bulgare, près de la moitié des recrues macédoniennes ayant été condamnées à trois anset plus de prison pour s'être opposées au recrutement forcé, et une grande partie des appelés ne s'étant pas présentée à la mobilisation.

sx X. ajoute qu'après la révolte, les autorités mili-

taires des régions insurgées ont permis à leurs troupes de piller comme elles voulaient et de faire ce que bon leur semblait. R. À. Ress.

Le cas Sustercic

Le « Slovenski Narod » du 30 novembre raconte que, deux ou trois jours avant les élections pour les Délégations, le Club yougoslave a eu deux longues réunions où l'on a discuté les questions yougoslaves à l'ordre du jour. Le Dr Susterüié est arrivé inopinément et a pris part à l’une de ces réunions.

Au cours des débats généraux, Susterèié a développé dans un long discours les principes dont doit s'inspirer le Club yougoslave. et la tactique qu'il doit suivre, Voiciles idées principales développées par Susterèié :

« Le club doit faire une opposition ouverte et outrancière au cabinet de Seidler

et à tout autre gouvernement qui n'aurait

pas reconnu notre déclaration comme base des négociations entre le gouvernement d’une part et le Club yougoslave de l’autre. La déclaration ne peut pas et ne doit pas constituer notre idéal, mais simplement un minimum de nos revendications réelles, auxquelles sous aucun prétexte nous ne pouvons déroger. Si l'Autriche et l’Allemagne se refusent à réaliser notre programme, celui-ci devra alors être résolu par un troisième facteur. »

Ces idées concordent avec celles dont.

s’inspirent le Club yougoslave et son président Korosec.

« Nous ne pouvons pas savoir, termine le « Slovenski Narod », quelles étaient les véritables intentions de Susterèié. Ce que nous pouvons constater aujourd’hui, c'est qu'une semaine plus tard (après les élections pour les Délégations où les Slovènes ont refusé de le prendre pour leur représentant), il a condamné la politique du Club yougoslave et de son président, qu’il avait reconnue lui-même comme la seule sage et la seule justifiée. »

Comme épilogue à cette affaire, on peut rappeler qu’à deux reprises, Susterèié a été attaqué à Ljubljana par les femmes, qui l'ont traité de traître à la nation. Le « Slovenski Narod » (16 décembre) rapporte que le 4 décembre, au moment où Susterëié partait de Ljoubljana pour Vienne, la population fit une manifestation hostile contre lui. Les manifestants ont crié : « Traître! voleur, tu vas à Vienne pour nous vendre ! Combien te payera-t-on ta trañison ? »

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FEUILLETON

LA LETTRE D'UN FRANÇAIS SUR LA SERBIE

(Suite)

Nous n'avons aucune prise directe sur de tels hommes. Laissonsles s'arranger entre eux et dans toute la mesure du possible ; gardonsnous par-dessus tout, sous le fallacieux prétexte de les amener brusquement à une vie politique plus avancée, de faire, directement ou indirectement, le jeu des ambitions les plus intéressées d’une autre puissance.

J'en viens par là, si vous le permettez, Monsieur-le Ministre, à l'attitude de notre pays dans la crise récente, et à la manière dont cette attitude est jugée. ;

En Serbie, le rôle de la France, souligné par l'excellence de ses canons, a, si je puis dire, une excellente presse. On parle de la

« retraite honteuse et poltronne de la Russie » dans l'affaire de Scutari (expression exacte des journaux de Belgrade), mais on a le sentiment qu'à cause de la Russie, le gouvernement français ne pouvait pas faire autant que ce qui correspondait à l'opinion publique de la France.

On n'en veut donc pas à la France ; mais on s'étonne de sa vassalité morale vis-à-vis de l'Autriche: Au vieux monasière de Detchani où repose le corps du grand tsar serbe Etienne Douchan, j'ai entendu un soir un « guzlar » (un chanteur populaire jouant de la « guzla » et

- qui a été un des entraîneurs des troupes serbes); après les vieux chants de Kossovo qui ont maintenu chez le peuple serbe tout entier le désir de la revanche contre le Turc, ce guzlar monténégrin nous a

chanté quelques-unes des chansons nouvelles nées de la guerre pré-

sente et composées au jour le jour, dans le milieu même des soldats. J'aurais voulu, Monsieur le Ministre, que vous puissiez percevoir le sens aigu de ce sentiment populaire traduit en une complainte aussi primitive que peut l’être notre vieille « Chanson de Roland ». On y

trouve très naturel que la France et l’Angleterre ne soient pas d'accord avec le Monténégro, mais ce que l’âme du peuple ne peut saisir, c’est que ces grandes puissances de l'Occident marchent sur les injonctions de l'Autriche.

Nous vivons un des plus grands moments de l’histoire. Lorsqu'on parcourt le vieux pays serbe récemment reconquis, la terre de Kossovo, la vieille terre sainte des vieux monastères du XIVe siècle, on ne peut s'empêcher de songer à la reconquête de la terre de France par Jeanne d'Arc sur les Anglais. Ce n’est pas une conquête, c’est une reprise du patrimoine religieux et national.

Les Turcs n’ont rien été là, et l'Autriche a le droit d'y être moins que les Turcs.

La grande presse autrichienne, vous le savez mieux que quiconque, Monsieur le Ministre, est une habile agence de mensonges. Nous l'avons bien vu dans l'affaire Prochaska. On nous avait aussi raconté que les Serbes avaient accumulé les ruines dans la Vieille-Serbie. Or, je viens de voir tout ce pays de mes propres yeux, et comme je suis un des très rares « Puoneene » qui y soient passés, je veux affirmer que, malgré tout ce qu ’on a dit, ni les villages de Ja plaine de Kossovo, ni les maisons de Djakovica n’ont été détruits; j'en apporte comme preuves et mes notes et mes photographies.

À coup sûr, beaucoup de Musulmans, — Turcs et Albanais, — se sont enfuis et leur fuite lamentable continue, quoique atténuée depuis trois ou quatre semaines. Maïs cela ne veut pas dire que la vie leur soit rendue aussi intolérable qu’elle était jadis aux populations chrétiennes de ces pays; c'est la suite immédiate de la surprise et du désespoir qui sont nés des événements ARE nous avons nousmêmes assisté de loin, étonnés,

Quelques-uns déjà reviennent, après la panique, sur les territoires qu'ils habitaient. Les faits vont peu à peu se tasser, et les incidents quotidiens ne tirent leur gravité que de la nervosité impatiente de l’Europe occidentale et centrale,

Nous avons l’ambition de régler la vie des primitifs avec les illu-

sions compliquées des civilisés que nous sommes; il y eut aussi un Napoléon III, qui voulait, de Paris, diriger le siège de Sébastopol.

Nous supposons les hommes des Balkans où meilleurs ou pires qu'ils ne sont. Nous supposons, par exemple, les Albanais incapables d'organisation. Or, voici ces Albanais descendant de leurs montagnes au mois d'août dernier [1912] (ce n’est pas vieux) et entrant dans la ville d'Uskub (Skoplje) au nombre de 16.000 ; ils demandaient que les Turcs retirassent leurs troupes du Kossovo et de la Métokia; ils se promenaient en maîtres terrifiants dans la ville d'Uskub, littéralement armés jusqu’au dents. Eh bien, ces hommes étaient si bien disciplinés, ils obéissaient si bien à leurs chefs qu'on n'a pu citer un seul acte de pillage, ni un seul excès, Ils faisaient eux-mêmes leur police, accompagnant les gendarmes turcs, et l’ordre n’a jamais été troublé. C'était l'orage le plus menaçant, et qui menaçait d'éclater à toute minute ; mais il n’y a pas eu le moindre coup de tonnerre, et lorsque les troupes turques ont été retirées d'Albanie et que, par cette concentration suf Uskub même, les Albanais se sont sentis en danger, ils ont tous regagné leurs montagnes par le train, en bon ordre.

Nous j Jugeons les faits lointains avec les tendances d’un conservatisme immobiliste qui devrait être guérissable, Nous n’admettons que les faits que nous avons compris, et lorsque nous les comprenons, ils ne sont plus.

Avouons-le : nous n'avons pas cru à la possibilité de la Confédération balkanique. Nous n'avons pas cru à la puissance militaire des Serbes. es avons présupposé la victoire des Turcs et soutenu le AR u « statu quo » en croyant agir dans l'intérêt des peuples

Toutes les idées dont nous vivions se sont évanouies. Il faut croire ne de plus en plus à la puissance d'organisation des Serbes et à Re influence d’assimilation des Monténégrins vis-à-vis des

Ce qui brouillait et embrouillait tous les problèmes balkaniques,

c'était la présence des Turcs et li insolence qu’il ux qui se flattaient d’être musulmans. D ee

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