La Serbie

Samedi 23 Mars 1918 — No 12

A SERBIE

A Re Le livre de Rizoff et la critique de Wendel

Sous le titre: Désannexïions bulgares, l’«Arbeiter Zeitung» du 8 mars publie un article du député socialiste allemand Hermann Wendel à propos de Fouvrage de propagande dû à la plume du ministre bulgare à Berlin M. Rizoff,

Nous reproduisons ici cet article à titre de document:

«L'idée d'une paix de conciliation sans annexions ni contributions, écrit M. Wendel, s’enracinant chaque jour davantage aans la conscience des nations, la propagande bulgare s’efforce d’une façon tenace ket infatigable de démontrer que les plans d’agrandissement territorial du gouvernement de Sofia me sont que des «désannexions », el poursuivent uniquement le but de l«union nationale ». La goutte qui tombe sans cesse réussit à creuser la pierre et si on insiste sur ce point vingt-quatre fois par jour, non seulement les peuples des Puissances Centrales, mais encore ceux des pays neutres finiront par croire que tout ce que la Bulgarie exige est, de tout temps et de tout droit, une terre bulgare. Le dernier produit de cette littérature lendancieuse est un atlas comprenant quarante cartes en couleur, qui doivent démontrer de façon décisive et indiscutable que, dans ses exigences, la Bulgarie a tout le droit moral, politique, historique et ethnographique de son côté.

Dans un avant-propos adroït et des plus habiles, M. Rizoff, le très actif ambassadeur de Bulgarie à Berlin, s'est prononcé en faveur d’une «paix équitable, allant jusqu'aux limites les plus extrêmes de la justice humaine», «qui naccorde à aucun peuple des privilèges arbitraires sur d’autres peuples », et «qui, Si elle ne satisfait toutefois pas tout le monde, ne puisse être insupportable ou injurieuse pour aucun peuple. » Ce sont là de nobles, bonnes et belles paroles, et il est malheureusement dommage que les prélentions représentées par _Rizoff se trouvent quelque peu en contradiction avec des principes aussi admissibles. Ces prétentions, en effet n’embrassent rien moins que la Dobroudja, toute la Macédoine, Ja région de la Morava avec Nis, Vranja. Pirot et Leskovac et le bassin du Timok avec Negotin et Zajecar: donc, non seulement des territoires contestés comme la Macédoine, mais encore des régions qui de tout temps ont appartenu à l'État serbe. Sans aucun parti pris il est tout-à-fai! impossible de dire que dans cet atlas les prétentions de M. Rizoff se trouvent justiliées en quoi que ce soit par des témoignages ethnographiques. Quarante cartes, dûes à des observateurs impartiaux, qui parlent en faveur des désirs de la Bulgarie — cela sonne très bien, mais fi l'on étudie la chose d'un peu plus près. on s'aperçoit que, sans autres, 10 cartes sont à exclure comme n'étant pas de nature ethnographique mais territoriale, représentant par exemple la Bulgarie de la Paix de San Stefano, du Fraité de Berlin, de la Paix de Bucarest... etc. Quatorze autres cartes doivent être également éliminées comme se bornant à représenter les variations de développement de l'empire bulgare au Moyen Age; elles ne signifient rien au point de vue ethnographique, car, la Bulgarie médiévale de même que la Serbie médiévale était un Etat territorial et non pas un Etat national: elles ont tout aussi peu de signification au point de vue historique pour l'époque actuelle, car ne seraitce pas méconnaître le sens profond'de la yuerre mondiale que de vouloir faire passer de nouveau entre les Etats, des mêmes lignes frontières qu’au XIITe siècle! Deux autres cartes enfin, dûes à des n'tionalistes bulgares, ne sauraïent passer pour impartiales. Heureusement, il reste encore quatorze cartes. Sur ce nombre, treize datent de l’année 1877 où d'une période antérieure et par suite d’une époque où, d’une part le conflit national entre Serbes et Bulgares était très faiblement dessiné, et où, d’autre part. les bases nécessaires à une étude scientifique de la situation ethnographique dans les Balkans n’existaient pas encore. Par surcroît, les treize savants ou voyageurs qui dessinèrent ces cartes, ignoraient pour la plupart le serbe et le bulgare, de sorte qu'ils durent dans leurs enquêtes s’en rapporter aux déclarations très incertaines des indigènes. Ainsi virent le jour des œuvres qui, aux yeux de la science ethnographique d’aujourd’hui ne présentent aucune garantie. Reste enfin la carte de la Société Slave de Bienfaisance qui date de 1890 et au sujet de l'exactitude ou de l’inexactitude de laquelle s’éleva dès son apparition un tel conflit d'opinion dans le monde slave que ce document ne saurait être considéré comme une preuve concluante de la valeur des prétentions bulgares. Il va sans dire qu'un semblable atlas de propagande ne contient aucune des nombreuses cartes qui sont en contradiction avec la thèse bulgare du caractère national des territoires exigés.

Il est sans intérêt de s’arrêter une fois de plus sur la question de la Macédoine contestée. Ce que j'ai eu l’occasion de donner l’été dernier, tant dans ce journal que dans d’autres publications, comme

‘et de plus grand

étant la reproduction du point de vue de la science impartiale, c’est-à-dire, que la majorité des Slaves de la Macédoine n'ont aucune conscience nationale bien nelle, el qu'ils pourraient, sous l'influence de léducation, de l’habitude et du milieu, se fransformer tout aussi bien en de bons Serbes ou en de bons Bulgares, et la conséquence politique que j'en tirai que la question de Macédoine était tout indiquée pour un accord à l'amiable entre Serbes et Bulgares: tout cela n’a pas été ébranlé ne serait-ce que de l'épaisseur d'un cheveu — par les contradictions venues du côté adverse, si violentes que cerlaines aient pu être. Mais il n’en convient que mieux de rappeler qu'il y à une génération, il en était de même dans la région de Nich, que revendiquent actuellement les Bulgares. La propagande bulgare prétend aujourd'hui que ces parties de territoire étaient primitivement peuplées par les Bu gares et que c’est par suite d'une injustice qu’elles ont été attribuées en 1878 à la Serbie. En réalité il en est de cette population ce que le professeur Murko, l'un de nos plus grands slavistes, dont l'impartialité ne saurait être mise en doute, exprimait dans la phrase classique: « Des habitants des régions sud-orientales de la Serbie, on aurait pu faire tout aussi bien des Bulgares, qu'il aurait été facile de faire des Serbes des habitants des régicns bulgares près de la frontière juisqu'à Sofia ». Oui, il ny a pas jusqu'à Ja littérature de propagande bulgare qui ne confirme l'exactitude de cette constatation. C’est ainsi que dans son livre sur la région ae la Morava, le professeur Tchilingiroïf écrit qu'avant 1878, la propagande serbe avait tout fait dans la région * de Nich pour s'attacher la population « qui était devenue presque indifférente en matière de nationalité! » Dans un autre passage, il parle du succès obtenu par la propagande serbe auprès de la population rurale: « Le paysan ignorant ne faisait aucune différence entre la nationalité bulgare et la nationalité serbe: n’avaientelles pas toutes deux la même religion et la même langue?» Tchilingiroff doit aussi reconnaître que, — déjà avant 1878 la population de la région de Morava avait succombé dans une forte proportion à l'influence serbe, cela étant dû en grande partie aux relations commerciales existant entre ces régions et la Serbie. Nous 5ommes donc en présence des fails suivants: à cette époque, la population des régions de Nich. Vranja, Leskovac et Pirot nävail pas une conscience nationale plus claire et plus ferme que ne l'ont à l'heure actuelle les Slaves de Macédoine: dès avant 1878, elle était accessible à l'influence serbe. Cette même année elle entre dans l'Etat serbe et depuis lors, après quarante ans de langue, de culture et destinée communes, les habitants sont devenus des Serbes tout aussi conscients €l aussi bons que n'importe quel habitant de la Choumadia, de même que les Slaves de la Macédoine, attribués aujourd'hui à la Serbie ou à la Bulgarie deviendraient d'ici une génération de bons Serbes ou de bons Bulgares. La propagande bulgare elle-même ne peut s'empêcher de le reconnaître, bien qu’elle s'efforce d’exprimer cet aveu d’une façon aussi peu claire que possible. C’est ainsi qu'à en croire M. Tchilingiroff, les habitants de ces régions seraïent bien pénétrés par l'esprit serbe, mais ne seraient pas serbisés, kl que M. Rizoif dit que la Serbie a réussi à imprimer à ces régions $a propre empreinte nationale. Aucun doute ne peut subsister: les habitants de ees vortions

de territoire sont aujourd’hui des Serbes.

et. au cas où l’on viendrait à soumettre leur habitat à une « désannexion », ils Auraient eux-mêmes à supporter une « dénationalisation » ce qui, dans les Balkans na pas coutume de s'effectuer par les moyens les plus doux.

Jamais, depuis 1878, le soi-disant terriboire de la Morava n'avait encore constitué entre la Bulgarie et la Serbie un objet de conflit analogue à ce qu'est V'AIsaceLorraine pour la France et l’Allemagne, et ce m'est qu'au moment de son entrée dans la guerre mondiale que la Bulgarie découvrit ses « prétentions légitimes » sur ce territoire. Il va sans dire que chaque jour la presse bulgare publie des manifestes et des déclarations de la population des parties occupées du sud de la Serbie desquels semble résulter que les habitants ne sauraient connaître de plus grand bonheur que leur « libération » désir que leur réunion avec la Bulgarie. Maïs de semblables manifestations et déclarations ne valent pas très cher. M. Tchilingiroff s'exprime ainsi à l’égard de documents analogues datant de l’année 1878. « En même temps les Serbes recueillirent au moyen d'actes de violence qui ne restèrent pas ignores du gouvernement russe, des signatures à des pétitions par lesquelles les habitants du pays de la Morava inanifestaïient leur désir d’être annexés à la Serbie parce qu «ils avaient conscience d’appartenir à la race serbe ». À cette occasion. il mentionne éga-

lement ce mot du comte Igniatiev: « je ne donnerai pas un kopeck de ces signar tures recueillies par les pouvoirs serbes ». Quiconque connaît les choses n’estimera pas beaucoup plus cher les signatures qui figurent au bas des déclarations en faveur de la Bulgarie, et cela d'autant plus que dans la préface de l'Atlas, M. Rizoff luimême a la candeur de démontrer que dans un pays occupé par l'ennemi, il ne sauait être question d’un plébiscite vraiment libre de la population. Et il a bien ses “aisons pour parler ainsi!

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(18 lignes censurées.)

Politique en Autriche-Hongrie

Un Allemand proteste contre les mauvais traitements des Yougoslaves

Un incident significatif s’est produit au parlement de Vienne. D’après la « Neue Freie Presse » du 28 février, lorsque le président Dr Gross venait de clore la séance et était sur le point de quitter la salle, à la première galerie se leva un lieutenant en costume de campagne qui tint le discours suivant:

« Messieurs, m'est-il pas possible dans cette salle des représentants qu'un soldai puisse prendre une fois la parole? Je ne veux pas parler de ce que ces Messieurs viennent de trailer aujourd'hui. Je veux parler de la situation générale. Je viens du front de la Piave. Puis-je parler?

« Je suis Allemand. Depuis quatre ans je combats dans un régiment serbo-croate. Je suis Fier de ma nationalité allemande et plein de soucis au sujet de son avenir. Je suis poussé à déclarer que j'ai appris à connaître dans les Serbo-Croates un peuple plein de qualités les plus brillantes dans le sens le plus pur du mot. Depuis des années, je souffre de la position adoptée par mon peuple à l’égard de cette nationalité serbo-croate. J'ai déjà attendu depuis longtemps le moment où les Allemands diraient que cette nation mérite des égards tout particuliers, cette nation qui est bien la plus maltraitée de toutes les nationalités autrichiennes. (Applaudissements chez les députés tchèques et socialdémocrates. [Le député Dr Zahradnik se fait particulièrement remarquer par ses cris) Messieurs, vous riez et ce n'est pas ce que j'avais attendu de vous. (Plusieurs députés crient: Mais non! Mais non!) Je ne suis pas poussé par la présomption et si je dois espérer en quelqu'un, c’est en mon peuple. Et si je peux parier quelque part, c’est seulement ici Mon uniforme nr'interdit toute activité publique. Mais je dis qu'il serait maintenant tout à fait temps de faire une politique réaliste. Finissons en une fois pour toutes avec les injures. C’est avant tout de mes co-nationaux que je réclame cela, s'ils veulent avoir ici la direction et marcher en tête.»

Il fut établi que lorateur de la galerie était le lieutenant de réserve Edouard Wenzel. Dans la vie civile il était négociant et natif de la Bohême septentrionale. Il appartient à un bataillon de campagne du régiment d'infanterie No 22.

En reproduisant cette information nous tenons à rappeler que le régiment 22 qui se trouve sur la Piave se recrute en Daïlmatie. C'est à Mostar, en Herzégovine, ae se trouve la garnison de ce régiment. Il nous revient de source sûre que ce régiment s’est mutiné et que l’état de siège proclamé le 19 février à Mostar est en rapport avec le refus d’une unité de ce régiment de tirer contre les manifestants. Ne pourrait-on pas établir une relation avec cette mutinerie (sur la Piave et à Mostar) et l'incident dont il vient d'être question? |

L'attitude des Slovènes en Autriche

Le «Slovenec» de Ljubljana, écrit dans son. numéro du 8 mars:

«Dans son discours d'hier, le président du Conseil à prononcé les paroles suivantes:

«Je dois reconnaître la question yougoslave comme une question près de laquelle il n'est plus possible actuellément de passer sans la voir.»

Gette déclaration de Seïdler est intéressante non pas tant pour nous que pour le gouvernement luimême. Ce qu'il vient d'affirmer, nous le disons depuis toujours et le monde entier le dit depuis longtemps. Avant que le gouvernement autrichien ait pu voir que la question yougoslave existekt que sa solution ne peut plus être ajJournée, Paris et Londres en ont déjà parlé Le Vatican l'a soulignée dans 6a circulaire; Wilson a attiré l'attention sur ‘elle, L'Europe a devancé l'Autriche. »

Le «Slovenski Narod» du même Jour écrit dans le même sens: jen

«Le programme de Seidler relatif à la soluton du problème des nationalités dans la monarchie est si pauv re en idées, si modeste dans 5a portée, si mystérieux dans ses buts qu'en réalité personne n'a pu l'applaudir, sauf les Allemands les plus radicaux. Lorsque M. le chevalier de Seidler reconnaît l'importance de la question yougoslave, il ne fait que $se Joindre le dernier aux hommes d'Etat du monde entier, qui ont vu depuis longtemps que notre problème est un des plus importants pour le réglement futur des relations entre les peuples: cavilisés. Aujourd’hui, nous mous bornons à dire

que nous n'avons rien à faire avceg Le programme de Seidlier, que nous fée repousso ns le plus résolument et que nous admirons la naïveté avec laquelle le prégi. dent du Conseil croit à la possibilité de «résultats positifs» prochains, sortis du marchandage étepii sur la base de ce programmel»

Nouvelles de la Serbie envahie

Les Bulgares assassinent les prêtres serbes

Communiqué du Bureau de presse serbe à Corfou : ]

La Bulgarie a inauguré une propagande à l'étranger qui donne une idée nelte du régime de la terreur qu’elle à institué dans la Serbie occupée. La politique bulgare d’extermination et de dénationalisation se poursuit avec plus de cruauié que la politique de haine austro-hongroise em Serbie et dans les autres pays yougoslaves.

Le nouveau geste dies Bulgares consiste à obliger à main armée nos populations à signer des documents bulgares dans lesquels on leur fait dire qu’elles demandent «à être unies pour toujours à la Bulgarie, leur mère patrie, et à être délivrées par elle de la tyrannie serbe». La propagande avec de pareils documents serait risible quand on songe que les populalions serbes sont livrées à la soldatesque et aux comitadjis bulgares, mais elle ë&st triste quand on pense au nombre des victimes de ces agissements. Quiconque refuse de signer ces documents présentés par les fonctionnaires et les soldats buigares est impitoyablement exécuié. Un gran nombre de

ersonnes ont déjà été fusillées pour que es journaux bulgares puissent publier Les déclarations extorquées sous menace de mort. Nous ne pouvons pas citer toute Ja liste de ces victimes, mais nous dirons que seulement en ce qui concerne les prêtres sept furent exécutés ‘uniquement à Zayetchar et les environs. Ce sont: Sima Yovanovitch et Georges Petrovitch de Zayétchar, Vlada Rachitch du village de Vrazogrntzé, Jivoïne Tassitch de Kralyévo Selo, Georges Jivcovitch de Verbitzé, pope Radissave de Grlané et Strachimir Boulitch.

Le seul fait que les Bulgares osent se mettre en tête de vouloir faire oublier au monde avec quelle ardeur ces populations ont défendu, leur sol natal contre tout agresseur et principalement contre les Bulgares, et la révolte de ces populations contre eux au printemps de l’année dernière révolle qui fut étouffée dans le sang d’innombrables victimes — prouve leur manque complet die scrupules. Les Bulgares contraignent la population serbe à choisir entre la mort et la signature des «documents» dont l'odieux et le ridicule ne leur apparaît pas, mais dont on aura à se souvenir le jour du réglement des comptes.

Nouvelles de Serbie

La crise ministérielle serbe

La « Suisse » du 20 mars reçoit de Corfou linformation suivante:

L'article de PL « Idea Nazionale » du 16 mars, consacré à la crise serbe et suggérant qu'il y aurait aussi parmi les députés serbes quelques éléments défaitistes, disposés à accepter le programme de l’Autriche ne correspond nullement à l’état réel des choses. Mais ia conclusion de l'organe des nationalistes romains semble indiquer avec beaucoup de vraisemblance l'issue de la crise. On va créer un ministère de concentration dans lequel entreraient les repésentarnts de tous les partis nationaux. La présidence sera conférée à M. Pachitch, dont la permanence au pouvoir donnera à la combinaison nouvelle, favorablement inspirée par l'entrée des éléments actifs de l'opposition actuelle, la physionomie qu correspond le mieux à la volonté du peuple serbe de continuer la résistance, pour arriver, en plein accord avec les Alliés, aux buts communs de guerre.

Les étudiants yougoslaves de France à M. Wilson

L' « Association des étudiants serbocroaio-slovènes de Poitriers », a adressé Al nom des étudiants yougoslaves en Fran®, un appel à M. Wilson dont nous extrayon ce qui suit:

« … Vous ne parlez, M. le Président, que de la restauration de la Serbie et de libre accès à la mer. La question de reslauration lerriloriale de la Serbie n'existe plus; il n’y a aujourd'hui qu'unf seule question: celle de la libération l'unification du peuple yougoslave dans 807 intégrité.

« Le problème yougoslave est le Sym bole vivant d’un droit politique méconnt Sans la solution ‘de la question youslave il n'y aura pas en Europe de paix stable ni durable. RE

« La Déclaration de Corfou du 20 juillél 1917 représente, sous forme d’un docume international, l'aspiration légitime du pet ple serbo-croato-s'ovène de réaliser polir tiquement son unité nationale comme elle esi déjà accomplie moralement. Les Serbef les Crates et les Slovènes ne forment qu'ur seul et même peuple; nous l’étions, nous le sommes et nous le serons. »