La Serbie

RÉDACTION et ADMINISTRATION k

di, rue du KXAI Décembre - Genève Téléphone 14.95

Ni . . « sérieux à ceux de ses concitoyens qui sont

sur lesquelles elle doit être fondée.

__ les hommes politiques et les diplomates de - l'Europe. Sans ombre d'hypocrisie, il rompt le silence imposé par les usages et les conventions pour discuter ouvertement des difficultés

Fe

sente.

… pour le triomphe desquels ils ont combattu.

vent pas durér une génération, s'ils ne sont pas garantis par les forces unies de l'univers n_ civilisé. »

En parlant des difficultés auxquelles se heurtent les travaux de la Conférence, il a touché du doigt la plaie, lorsqu'il fit allusion

us

trait à l'avenir des Etats nouvellement cons_- titués. « Croyez-vous comme moi, a-t-il dit à ses

concitoyens, aux aspirations des Tchéco-slo- |

_bien de puissances se hâteraient de les pren-

la liberté de ces nations des garanties monà dk?»

«Voilà un tableau bien noir», écrit le

dent Wilson. Voilà un tableau bien vrai, répliquerons-nous à notre estimé confrère.

_ grand prophète pour deviner à qui vont les

_ puissances de l'ancienne Triplice qui sont vi-

M

…. ment. L'Italie, elle, n'a fait que changer de

" camp. Son attitude actuelle, hostile et agres- | ive à l'égard de ses voisins, ne rappelle que | fropla politique de l’ancienne monarchie des |

- Habsbourg. L'Italie continue à traiter en pays | ennemi un territoire de notre Etat qui existe |

LE réellement et qui a été reconnu formellement pafles Etats-Unis. Par son immixtion à tout > prix dans l'administration de notre pays, elle | provoque volontairement et sciemment des

de Lioubliana.

5 défendre des reproches qui sont adressés à |‘ autrui, démontre de la nervosité de la part de

__ Ces derniers ne sont-ils pas allés un peu loin,

_ fevendications yougoslaves ont-elles vraiment

notre distingué confrère ? Les faits parlent

A peine débarqué aux Etats-Unis, le prési- ; dent Wilson a prononcé à Boston un impor- | _ tant discours où se trouve un, avertissement |

récalcitrants dans la question de ia Ligue des | Nations, ainsi qu'à certains «partisans » de | “ cette Ligue qui, de ce côté de l'Océan, tra- | … vaillent avec zèle à démolir les bases mêmes | | siste sur le compte de notre pays. Sans contrôle EM. Wilson n'ignoré pas ce qui se passe | ni vérification, il ouvre ses colonnes aux nouPerles éoulimes de la Conférence et il’! velles les plus invraisemblables, dès qu'il s'agit "NO ne se gêne pas pour en parler en public. |

nu » 9 o | { de 2 jer | C'est là son grand mérite et son avantage sur | velles, ne se croirait-on pas revenu à l'époque

citoyens de garantir ce droit et cette liberté | el + ns ! des ont été publiées ces derniers jours. Nous

… «Les arrangements de la paix actuelle ne peu- | 1€ rappellerons que la lettre parue dans le |-4#% sy Haha Bulgarie pouralufité et P. | « Temps», sous la signature d’un certain Atä| nase Popovici, qui réclame pour la Roumanie | la vallée du Timok, donc une partie du territoire de la Serbie. Les Bulgares, même lorsqu'ils

| étaient victorieux, n'en demandaient pas autant.

_ aux querelles du passé qui rendent si difficile | la tâche actuelle. Cependant le passage le |

_ plus important et le plus caractéristique de | _vsonadiscours nous semble être celui qui -a

* vaques et des Yougoslaves? Savez-vous com- |

_ dre dans leurs serres, s’il n'y avait pas derrière |

| ce numéro, nous avons démontré de quelle | facon impudente et révoltante, les Buloa2 , < | res, en la personne de leur propagandiste, | «Temps »,: commentant les paroles du prési- | Pantcho Doreff, ont abusé de la ARR SS | publique en falsifiant un article paru dans | | le « Times » du 14 janvier. 1 Le « Tempsv a tort de prendre pour son | | pays les allusions que fait le président des | À Etats-Unis dans son tableau véridique de la | situation en Europe. Point n'est besoin d’être | " | suivantes dans la « Correspondance Baika- |

allusions du discours de Boston. Ce sont les | _sées, C'étaient elles qui empêchaient autrefois | * d’autres nations plus faibles de se constituer | …. en Etats libres et indépendants. Une seule | d'entre elles, l'Autriche, a été rendue im-

_ puissante. L'Allemagne n'a fait que changer | de peau, c'est-à-dire, de forme de gouverne- |

conflits, comme le prouve le dernier incident | do | nom de tous nos confrères, contre de telles

Le Mais le fait que le « Temps » juge bon de |

_ en.effet, dans leurs complaisances envers cer| tains Alliés, au détriment des autres? Les |

trouvé autant de défenseurs que le prétend |

| Contre cette affirmation. Le retard apporté |

FU

Paraissant tous les Lundie

dans la question de la reconnaissance de notre Etat est un. des signes caractéristiques des temps et de la situation. Et que dire dé.lasampagne que certains de nos alliés mènent contre nous, grâce à la complaisance d'une partie de.la presse française ? I] ne se passe pas de jour que le « Temps », pour ne parler que de lui, ne publie quelque nouvelle fantai-

de l'Etat yougoslave. En lisant de telles nou-

où la presse française, qui ne connaissait pas

| suffisamment la Serbie, recevait ses informa| tions sur notre pays de la capitale autrichienne. | Aujourd'hui, bien qu'il lui soit possible de se M. de l'avenir comme de celles de l'heure pré- | procurer des informations directes, elle se plaît

ï | à les recevoir de Rome. Elle ne paraît pas 2 | | | avoir gagné au change. Le président Wilson a demandé à ses con- |

Rédacteur en chef : Dr Lazare MarcOWTCH professeur à

T

nes

l'Universi

CLMECZT

4

A

DE:

iQe On a parlé récemment de téntatives faites par ghelques Bulgares haut placés et par le gouver“nent bulgare lui-même pour se rapprocher dès Sudslaves.et des T'chèques. MM. Daneff et Stchef" s'y appliquent plus. particulièrement

SAR

cb, à:Lioub déncilier avec les Serbes, on le dit tout au moine, et l'on implore l'intervention des Croatés, des Slovènes et des Tchèques. Les phrases uvées sur le slavisme bulgare remplissent de nouveau les colonnes des journaux de Sofia je par lous les moyens à

an 2h

gée l'on fait parvenir Zagreb et à Prague.

: Cette manœuvre a trouvé auprès des gens naifs quelque crédit et l’on s’est montré disposé à envisager l'éventualité d'une reprise des rela{ions normales, voire d'un rapprochement avec la Bulgarie.

+L'immense majorité de notre nation refuse cependant aux Bulgares, jusqu'à preuve du contraire, la qualité de Slaves et ne songe pas, mème de loin, à des pourparlers quelconques &vec les assassins des Serbes.

D'autre part, les propositions les plus absur- 1 Îl n'est pas pourtant sans intérêt de montrer

Leurs prétentions pâlissent devant celles de

nos amis roumains, qui finiront bien par

demander [a lune. M, D. M.

Les candidats pour la Société des Nations

Dans l’article « Le ‘‘ Times” et les Bulga- | res», que nos lecteurs liront ailleurs dans |

Après avoir commis ce grave manque- | ment à l’égard de l’opinion, ce même |

Pantcho Doreff a l’audace d'écrire les lignes

nique » du 97 février, pour tenter de faire | croire au caractère bulgare de la Macé-

doine :

« Je déclare formellement, dit monsieur Pantcho, et jure sur mon honneur, qu’en | 1912, à la veiile de la première guerre bal- | kanique, il n’y avait que 13 serbisants à | Monastir, deux à Ochrid et cinq à six à

à Prilep..... ».

Tout le monde a pu se rendre compte de la valeur des déclarations des Bulgares | ou de celle de leurs serments et de leur honveur, après la falsification dont nous avons parlé. Aussi jugeons-nous inutile d'y insister. Mais ce que à quoi nous prétendons avoir le droit, c’est de protesier, au

escroqueries dans le domaine intellectuel.

Le monde civilisé, et plus spéci Suisse, ont assez souffert des méthodes

_ ses rédacteurs. Pendant ces dernières semaines, | allemandes pour qu 0n puisse se demander

jusqu'où ira le cynisme bulgare et combien de temps encore il empoisonnera l’atmosphère de l'Europe:

Et voilà pourtant quelle est la race avec qui nous sommes aux prises depuis tant de

siècles | .

alement la | mentir le lendemain.

de que valent ces assurances bulgares relatives

l'indépendance des Tehéco-Slovaques et des Yougoslavres. Les Bulgares eux-mêmes nous journissent eux-mêmes des preuves suffisantes. Dans la « Correspondance balkanique », or-

Les Magyars bougent

dres dans les territoires occupés par les Serbes, Ce que les journaux magyars es-

péraient est arrivé. La grève a éciaté dans | les territoires serb:s die la Hongrie méri- | | aux milieux compétents. L’armée serbe fit

dionale. Les employés des postes et télé-

| graphes, les cheminois se sont mis en grève | | émployés des services publics. La popu-

non pas pour des raisons économiques, mais pour des raisons poitques. Le gcu-

| vernement de Budapist n’est pas éranger à | ces faits et tout permet de crore, par | exemple, par latitude de la presse ma- | gyare, que la grève a élé provoquée sur |

l'ordre direct de Budapest. | menaçaient de faire grève. Nous citerons

L'exécution de tels desseins est facile

| aux Magyars, car les employés des postes, | té.égraphes et chemins de fer ei de toutes | vis r I | de ladminisiration magyare, la Suppression

les entreprises publiques en général, sont

| de nalionalité magyare. Toute la poiilique magyare avait tendu, en elfet, à donner | | un caractère magyar aux entreprises pu| bliques. Le recrutement à bon marché de | | incompatibles avec Fétat de gu:rre, ne

la main-d'œuvre étant a'sé en Hongrie, à cause de l’extenson énorme des proprié.és féoda'es, on n'eut pas de peine à magyariser complètement ces entreprises.

graient en Amérique, tandis que les Magyars élaient casés dans les entrepr ses pub'iques. Et ce fut ainsi que les Magyars parvinrent à faire de cell:s-ci une orga-

nisalion nationale, dont ils entendent au- | | dant, l'intrigue est aussi grossière que tou| tes. celles que lès Magyars ont im:ginées | es. territoires de la Hongrie méridionale | avant et pendant la. guerre. Croien.-ils que | | leur orgatisaion naticnatste, si parf i'et

soit-elle, dans les s:rv'ces publics, pour:

de source magyare. Maïs il paraît que | rait avoir la moindre influence sur les

jourd’hui tirer parti, - 2 2: TT est étab't: que l'occupation Serbe: dans

a 66 des plus humaïüne. Nous avons c té à ce sujet quelques témoignages émanant

les Magyars ont vu dans l’humanité des

raîent exp'oiter. Tout d’un coup, sans qu'on s'y soit attendu, la presse magyare, jusqu'a'ors très bien disposée pour les Serbes, changea de front et pagne violente contre loscupatior serbe,

qu’e'le faisait courir un jour, pour les déOn comptait ainsi créer la confus:on. *

Il y a lieu de noter que ce reviremnent ben curieux s’est produit au moment où la* Conférence de Pars 5occupait de la question du Banat, Voyant lavenir .du Banat en quelque sorte réglé, et, cefui-ci, :

| vraisemblablement attr'bué aux S°rb's ei

aux Roumains, une nervosité hystérirque s'est emparée des Magyars. Ils se mirent à l’œuvre pour alarmer l'opinion publirue par une campagne de fausses nouvelles,

liana et à Prague. On veut se r'é-

JOURNAL POLITIQUE HEBDOMADAIRE

té de Belgrade ER

Dans notre dernier numéro;-nouis-avons: | Vélevé les touches machinations des Ma- | gyais, qui tentent de susciter des désor- |

Suisse... 8 fr. — per an À Autres pays. 0 fr. — ne

: Les intrigues buigares

gane officiel du Bureau de presse bulgare à Berne, numéros des 20 et 30 janvier,'on trouve en effet des attaques perfides contre les Fougoslaves d'Autriche-Hongrie. Or se ‘réclame, dans le numéro du 20 janvier, du témoignage derofficienn autrichiens qui auraient déclaré que ce sont les troupes aldies qui auraient dé= fendu avec le plus grand dévouement l’AutricheHongrie. Dans le numéro du 30 janvier, les Bulgares disent textuellement ceci à l'adresse des Yougoslaves et des Tehéco:Slooaques : « Sur.600,000 Ftaliens qui sont tombés dans cette guerre, la plupart ont été lués par les peuples qui soñt actuellement les plus grands amis des Alliés. La censure de Radoslervoff était tout aussi sévère que celle de Seidler dont le collèque Zolger, va maintenant à la Conférence de la Paix comme troisième délégué yougoslave, tout comme Smeral se rend à la gnême conférence après avoir envoyé un vélégramme de félicitations à Boroevit-h, en 1917, à de suite dela défaite des taliens sur la Piave. »

On soit que, tout comme les Allemands, les Bulgares sont restés les mêmes. Ruse, intrigue et salomnie, ce sont là leurs armes préférées, à côté de la force brutale. Loin de penser à une alliance avec eux, il est absolument indispensable de se prémunir contre le renouvellement éventuel de leur agression. Tout le problème de nos rapports avec la Bulgarie réside là !

Ein même temps, ils entreprenaïent. par fume action vigoureuse de meilre en: MiUOUuvement leurs congénères magyars -affectés aux services publics des territoires oc Cupés.

Le commandement militaire serbe Sujvañt attentivement ce travail et le signala

quelques appeis à la: population et aux lation les écouta. Les employés, de fout

| temps agents du nationalisme, préférèrent | suivre l’ordre de Budapest. Ls adressè-

rent un ultimatum aux au.orités serbes avec délai de 48 heures. En cas de refus, ils

quelques exigences dé cet wtimatum qui .

| montrent ellés-mêmes qui les a inspirées.

Les grévistes réclament: la restauration

de la fermeture des frontiènes et l'envoi du surplus de. vivres aux régons non occupées de la Hongrie. . Les autres points, qui ne sont pas mo’nis

contiennent aucune revendication &_onomique. Les grévistes n’avancent que des exi-

L | gences polliques, s’érigeant en vrais agents | Les fis des peuples non magyars pre- | du gouvernement mazyar.

| naient, eux, le chemin de l'exil et émi-

Le gouvernement magyar, dans lequel siègent p.usieurs socialistus, plus palriotes que les nalionalistes les plus acnarnés, 4

| recours à l’arme sociale, à cette arimie qui | lui paraît d'emblée devoir lui gagner la

sympalhte du pro:étariat du monde. Cepen-

centaines de milliers de Serses d’une papur-

be sic e faiblesse anils nour- | lation qui en cette pacurrence, a droit Serbes un signe de faiblesse QUE DO | Dre ti nde do £a Hberté? Les em loyés | magyars, colons venus dans le but de déma| tionaiser -et d'opprmer, ne piurront pas commença une cam- | poursuivre leur activité. Agents envoyés, | is seront renvoyés dans le pays d’cù ils

inventant des mensonges invraismb'ables | sont venus,

Les paroles pseudo-ami'ceales quie les Ma-

| gyairs nous avaient adressées nav i nt pas

réussi à nous endormr. Cormais;am leur mentaité qui, à tout moment, trahi! son

| origine asiatique, nots avons ailiré l’at-

tention du pub i: sur des mené?s qui soit

directement nuisib'es no1 s’ule.nen à cos

inté êts, mais aussi à ceux de nos alliés. Mais ici nous demanderons encoro: Qui

serait-il arrivé si les ouvriers sarbes da

Serbie avaient osé songer à une grève pur rement économique et noi rioitique, celle. À, sous Poccoupation austro magyare? Si