La terreur à Paris

722 LA TERREUR À PARIS

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Les membres du Comité de salut public. — Borssy, MerLIN (d,d.), J. P. LacomBe ‘. »

Voici une seconde lettre à la date du 5 germimalle « On nous apporte, citoven collègue, l’état de nos magasins de Paris, en voici le résultat. Il faut pour la consommation du jour environ 1,900 sacs de farine, nous n'avons ce soir que 115 saes 1/2; si par malheur rien n'arrivait demain, il nous manquerait 1,884 sacs 1/2. Ce tableau vous fera frémir. IL vous portera sans doute à faire les plus grands efforts pour nous tirer de l'état affreux dans lequel nous sommes. Nous vous en avons donné les moyens par les arrêtés que nous vous avons adressés la nuit dernière. Le sort de la patrie est dans vos mains : sauvez-la. — Les membres du comité de salut public : Boissy, Fourcroy, J.-P. CHazar, Marec, ReuBELL, J. P. Lacompe, DuBors-CRANCE. »

Les trois lettres suivantes sont encore plus éloquentes par leurs appels désespérés :

« 9 germinal. — Nous n'avons eu hier, citoyen collègue, que la moitié de la farine nécessaire pour fournir le pain d'aujourd'hui et l’arrivage de ce matin est encore au-dessous de celui d'hier. Paris est donc réduit à la famine : elle serait absolue sans le riz et les biscuits que nous faisons distribuer : mais cette ressource va être bientôt épuisée, si, par des efforts que nous vous demandons

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