La terreur à Paris

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tant qu'il nous afflige ; vous avez soutenu une fourniture abondante pendant l'hiver et maintenant que les jours sont longs, les chemins praticables, vous nous laissez manquer! Nous vous avions dit, vous le saviez, qu'il nous faut huit mille quintaux de grains par jour, nous en demandons trois mille de votre part pour nous remonter un peu. Écoutez les cris du besoin, délivreznous de la famine. — Meruin, Cnazar, Sisvès, REURELL. »

On sait ce qui arriva le lendemain 12 germinal : l’émeute, l'invasion de la Convention, le décret de députation rendus contre trois députés, l’arrestation d’autres. Dans les départements, il y eut des insurrections semblables.

Et voilà le tableau de la misère que la Révolution et la Terreur avaient apportée à Paris et à la France.

On vient de voir comment vivaient les pauvres, les travailleurs, les gens du peuple.

Voyons maintenant comment vivaient les maîtres de Paris.

Pendant que le pain devient mauvais et rare, pendant qu'on se bat pour pouvoir vivre, pendant que le peuple meurt de faim et que le soldat aux frontières se bat pieds nus et le ventre vide, les restaurants à la mode font fortune.

C’est pendant ces moments de terrible misère publique, pendant la disette et la maigre famine