La terreur à Paris

LA MISÈRE 151

« à cailles au gratin, 6 livres ; riz de veau, 4 livres; 12 mauviettes, 8 livres; pain, 6 sols ; Sauterne, 10 livres. __ Total : 23 livres 6 sols. »

Le 31 octobre, jour de l'exécution des Girondins qu'il avait fait condamner, il se payait du champagne et « une poularde fine rôtie de 6 livres ».

Chez les trois Provençaux du Palais-Égalité, c'était le menufretin des députés politiques du Midi qui allaient manger la bouillabaisse.

Au restaurant Velloni, les habitués furent : Lafayette, Mirabeau l’aîné, l’évêque d’Autun.

Le restaurant Venua était le lieu de rendez-vous préféré des Girondins. Venna avait été lancé par les premiers constitutionnels : Mirabeau l'aîné et Mirabeau jeune, Rivarol, La Fayette, Talleyrand. Quand ce fut le tour des Girondins, il y eut de grandes réunions (parfois soixante et même quairevingts convives) présidées par Barbaroux. Le diner coûtait six francs par tête et l’on avait des vins vieux. Ces vins généreux plaisaient à Louvet, qui écrivait des contes licencieux et à Buzot qui faisait des mots.

Aurestaurant Beauvilliers ‘ setenaientlesgrandes assises des Dantonistes. C'est dans un des salons du restaurant, à la fin d'un de ces repas pantagrué-

! Beauvilliers s'était rendu acquéreur de trois arcades dù palais Egalité au prix de 157,500 livres. Il a publié un livre Z’Aré du cuisinier et se disait « professeur et artiste ».