La terreur à Paris

LA PRESSE 107

Dans le numéro du 18 mars 1791, il attaque un agent de l'administration.

« … Ge scélérat est logé rue Bubille, près les halles, chez un tapissier, au second. Je donne son adresse pour que le peuple aille l’assommer. »

Le 15 mai 1791, Marat dénonce un officier de la garde nationale.

« Les fripons crieront au meurtre ; mais je voudrais bien savoir quel autre moyen il reste au peuple de se débarrasser des scélérats auxquels les fonctionnaires publics assurent l'impunité. »

Le 16 juillet 1791, il écrit :

« Vous serez éternellement dupes de ces scélérats, éternellement travaillés par l'anarchie et la misère, jusqu'à ce que vous ayez nommé un tribun militaire pour abattre ces têtes criminelles. »

Dans lenuméro du 18 juillet 1791, il veut qu'on poignarde tout le monde :

« Qu'attendent-ils (les patriotes) pour se montrer ? Ah! s’il y avait dans nos murs deux Scévola seulement, il y a longtemps que la liberté y serait cimentée à jamais. Un seul coup de poignard dans le cœur de Mottié (La Fayette) eût foudroyé ses légions de satellites, et permis

tous les Jacobins, ceux de 1789 et ceux de 1889. Un député de Aisne, M. Dupuy, n'a-t-il pas dit: « En politique, il n'y a pas de justice. »