La terreur à Paris

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etles bombarder, pour affamer la France. — L'AsSemblée nationale est une assemblée de consprrateurs ; elle est pourrie, vendue, prostituée !,

Choisissons quelques extraits dans cette feuille immonde; il est bon de se souvenir et de savoir ce que valait l'Ari du peuple.

Le 17 décembre 1790, Marat demande des têtes.

© Il y à une année que cinq où six cents têtes abattues nous auraient rendus libres et heureux pour toujours. Aujourd'hui, il en faudrait abattre dix mille. Dans quelque mois; peut-être cent mille’... »

* Quand ce vilain moineau fut mort, on fit imprimer des prières au sacré-cœur dé Marat (Sie !). Dans toutes les sociétés populaires de Paris on Prononça des éloges funèbres de ce forcené. Voici un curieux passage de l’un de ces discours : qu’une bouche pariSienne à üsé prononcer: c'est un parallèle entre Marat et JésusChrist: « Tous les deux Quitièrent leur solitude : Jésus-Christ vint instruire le peuple dans Jérusalem, et Marat dans Paris. Tous deux dénoncèrent les grands au peuple, et furent aimés de lui. Jésus-Christ, quelque temps avant sa mort, fut porté en triomphe par le peuple de Jérusalem ; et Marat, quelque temps avant la sienne, fut porté en triomphe dans la Convention parle peuple de Paris. Tous les deux voulurent l'égalité : Jésus-Christ réprima l'orgueil des scribes et des pharisiens: et Marat, celui des nôbles et des prêtres. Tous les deux détestèrent les accapareurs et les agioteurs ; Jésus-Christ renversa les tables des marchands d'argent, et Marat ne cessa de crier contre les banquiers de la rue Vivienne. Tous les deux furent victimes de leur amour pour l’égalité; tous les deux moururent pour elle : mais la mort de JésusChrist amena la contre-révolution dans la Judée, et le peuple, en perdant son ami, rentra dans l'ignorance et sous le joug de ses maîtres. La mort de Marat, au contraire, a affermi la révolution dans la France, et le peuple, en perdant son ami, a ouvert les yeux et en est devenu plus redoutable aux ennemis de sa liberté. »

* On croirait être en 1889 et entendre ce pauvre Madier de Montjau S'écrier : « Il faut se débarrasser de ce qui gène. » Ils se valent