La terreur à Paris

198 LA TERREUR À PARIS

On voit des volontaires Prenant partout ce qui leur duit, S'exercer ainsi jour et nuit Pour voler bientôt aux frontières.

Un autre numéro contient une longue pièce de vers sur l’armée nationale :

Is n’ont vu, ces pauvres garçons, Le feu que devant leurs tisons, Et vont sur la frontière. Ah! qu'ils vout croquer d'émigrants | Car ils sont gens, car ils sont fou, Oui, gens foudres de guerre.

Leur ardeur n’a pas pris le temps De rapiécer leurs vêtements :

On leur voil le derrière. Qu'importe s'ils sont mal vêtus ? L'éennemi verra les e… nus De tous ces gens, de tous ces fou,

Ces gens foudres de guerre.

Pourquoi reprocher à ces preux,

Qu'ils sont borgnes, bossus, boiteux ? D'être c'estleur manière,

Ne regardez pas aux étuis :

Ces corps grotesquement construits

Ont des cœurs mou, ont des cœurs mou, Oui, moulés pour la £uerre.

De canon, cheval, ni mousquet, Jamais l'exercice ils n'ont fait ë Mais c’est une misère. Les droits de l’hümme déclarés Font que tous talents sont entrés Chez tous ces gens, chez tous ces fou, Ces sens foudres de guerre.