La terreur à Paris

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Journaux clandestins, qui étaientrépandus à travers la foule avec une rare audace.

Il y eut l'Avertisseur, dont les rédacteurs furent Gautier et Lafage. C'était un Journal-affiche qui paraissait destiné en apparence à annoncer des brochures. Ce journal publiait, le 3 janvier, un article ayant pour titre : Adresse de cent cinquante comMmunes de la Normandie à la Convention nationale sur le jugement de Louis XVI.

Il disait :

« Pourquoi, depuis deux ans, ne recherchez-vous pas les auteurs d'un si grand nombre de meurtres ?

« Ah! ce silence ne prouve que trop que les meurtriers siègent parmi vous; que vos bras sont armés contre votre souverain. Eloignés du tumulte des passions, loin de la ville où des brigands vous dictent des lois, nous ne connaissons notre roi que par ses vertus et par ses malheurs... Nous allons faire imprimer notre adresse, avec invitation à tous les vrais Français de se soustraire à la domination d’infâmes régicides. Nous irons chercher notre souverain, le soustraire à ses bourreaux, ou, s'ils ont consommé leur crime, le venger, etc. »

C'était vraiment du dévouement sublime d'oser écrire cela à un tel moment.

11 y eut aussi le Journal Français (du 45 novembre 1792 au 7 février 1793), dû à la plume,de Nicolle de Ladevèze.