La terreur à Paris

LA PRESSE 201

Il tapait dur et ferme sur les Jacobins, ce Ni-

colle.

Dans le numéro du 15 novembre 1792, il écrivait :

« Frères et amis, vous êtes souverains, car vous le dites tous les jours à votre tribune. Vous êtes savants, car les frères Merlin et Desmoulins donnent gratis un journal qui fait l'admiration des quatre-vingt-trois départements et de l'Europe entière. Vous êtes humains, car Collotd'Herbois a dit qu'il fallait environner de toute l'estime possible les belles journées des 2 et3 septembre, et Collot-d'Herbois n’a jamais menti; vous êtes de grands publicistes, car Fabre d'Églantine a prouvé que Montesquiou et Jean-Jacques Rousseau n'étaient que des petits garcons auprès des frères, Chabot et Bentabole. D'après ces vérités qui sont aussi incontestahles que l'énfaillibilité du comité de surveillance, nous avons la fraternité de vous envoyer le premier numéro d'un journal que nous entreprenons.

«…… La calomnie que vous employez si utilement pour le salut de nos frères, nous en ferons le moins d'usage possible ; car, vous le savez, frères el amis, quand on parle de vous, à n'est guère possible de vous calomnier!. »

Quelques jours après, unnuméro attaquait encore la mème société :

« Le club des Jacobins. « Un temple est élevé à la licence au milieu de Paris. Les autels y sont desservis par une foule d'adorateurs et

4 98 novembre 1792.