La terreur à Paris

LA PRESSE 905

notre journal l’épitaphe ci-après, que nous croyons étre celle de Charles L°* :

Ci-git qui, malgré ses bienfaits,

Fut immolé par ses propres sujets, Et qui, par un courage inconnu dans l’histoire, Fit de son échafaud le trône de sa gloire.

Et quand la Terreur est à son comble, quand la satire politique se tait, quand on ne publie plus que d'infamies ou licencieuses pièces, telles que : la Lanterne nécessaire et la Lanterne merveilleuse ; — les Etrennes de Samson à Louis XVI; — la Tête royale dans le sac ; — l'Arrivée de Louis Capet aux Enfers, son interrogaloire et son jugement; — la Descente de la Dubarry aux Enfers et sa réception à la cour de Pluton par la femme Capet, 1 y a encore un homme, un journaliste obscur qui ose élever la Voix.

C’est Mercadier.

Il avait été l’un des membres les plus fougueux du club des Cordeliers, mais les massacres de Septembre l’avaient complètement dégoüté. IL commence par publier « l'Histoire des hommes de proie, ou les amies du comité révolutionnaire, où il flétrit Danton, Desmoulins, Marat, Hébert, Fabre d'Eglanüne, qu'il traite de voleurs. Une vingtaine de jours avant la chute des Girondins, il imprime et publie un journal qu'il intitule :

Le véritable Ami du peuple, par un S.... b.... de

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