La terreur à Paris
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DAS NE LA TERRÉUR A PARIS
La jeune fille, qui le voulait sauver, assistait à l'audience croyant qu'on allait le lui rendre : elle s'évanouit à ces paroles. On l’emporta sans connaissance. Gosnay, ramené après sa condamnation à la Conciergerie, traversa la cour d’un air de triomphe. Sa constance, sa gaieté même ne se démentirent pas jusqu'au dernier moment.
Les gens d'esprit, Les littérateurs, se donnaient, dans la mesure du possible, des distractions spirituelles. Et il y en avait pour tous les goûts. En attendant le tribunal révolutionnaire et la mort, on chantait, on faisait des vers
Ici, c’esten dépit des dénoncialions, un BrillatSavarin inconnu qui, resté gourmand, chante à tue-tête, dès l'aube, le déjeuner de la prison :
L'un, dans la coupe de Glycère,
Y répand à grands flots du lait: Sur une tartine lécère
Du beurre fraîchement battu
Pour cette nymphe est étendu. Avec la rave un peu piquante,
On aiguise les appétits ;
Pour animer la blonde languissante, On lui donne quelques radis.
Là, ce sont ceux qui ont l’âme sensible, qui se plaisent à répéter avec délice une complainte sentimentale composée par une mère qui venait d’accoucher dans la prison : l'air était tout à fait de circonstance : Je l'ai planté, je l'ai vu naître.
1 Wallon. La Terreur.