La terreur à Paris

LES MAITRES DE PARIS 29

Brissot, Custine et consorts Couspiraient tous en cachette, Au dedans comme au dehors, Pour perdre la République, Rétablir la Royauté.

Marat dénonça la clique

Et sauva la liberté.

Par un monstre sanguinaire Marat fut assassiné ;

Qui sont ceux qui l'ont fait faire ? Nous l’avons tous deviné :

Ce sont les fédéralistes,

Les ennemis de l'Etat,

Les insolents royalistes,

Qu'avait démasqués Marat.

Pour honorer sa mémoire,

Nous voici tous réunis ;

Cette fête est à sa gloire, Sans-culottes, mes amis.

Ornons son front de guirlandes, Marquons-lui notre retour.

Que pour Marat nos offrandes Soient nos cœurs et notre amour.

Il y avait à la fête, cent douze jeunes filles, la tèté couverte de guirlandes de chène. Bien entendu, « le cortège s’est rendu ensuite à l’église, où les tables étaient dressées et chaque patriote avait porté son dîner.” ».

4 Le théâtre même célébra la mort de Marat. Le 117 décembre 1793, l'Opéra-Comique national représenta une pièce en deux actes du citoyen Mathelin, intitulée : Marat duns le souterrain des Cordeliers, ou la journée du 10 août. Dans le préambule que Mathelin mit en tête de sa pièce, il s'attendrit sur le sort de ce