La terreur à Paris

LES MATTRES DE PARIS 9

« Vous avez rejeté, s'écriait-il, toutes les formes que la justice et l'honnêteté exigeaient: la récusation et la forme silencieuse du scrutin, qui peut seule garantir la liberté des suffrages. On parait délibérer ici dans une

de Saint-Louis, etc. On y trouve des passages intruclifs comme les suivants:

« C’est ainsi qu'on fait débuter Louis au milieu de nous par le plus sanglant dés outrages que pût recevoir un peuple aimant et sensible. Cependant nous n'avions pas calculé nos sacrifices pour recouvrer le fils de Louis IXet de Henri IV ; nous lui avions aplani (sic) le chemin du trône, en nous empressant d'adhérer.… Le retour des Bourbons produisit en France un enthousiasme universel; ils furent accueillis avec une effusion decœur inerpliquable ; les anciens républicains partagèrent sincèrement les transports de La joie commune. NAPOLÉON LES AVAIT PARTICULIÈREMENT TANT OPPRImés, toutes les classes de la sociélé avaient si réellement souffert, qu'il ne se trouvait personne qui ne fût réellement dans l'ivresse et qui ne se livrât aux espérances les plus consolantes. >»

La courtisanerie de Carnot ne s'arrêtait paslà. 1] lui fallait renier évalement son passé d’ancien républicain.

« Il est des personnes que le nom seul de liberté épouvante, parce qu'ils en jugent sur la Révolution, sans penser que cette Révolution au contraire, a été un despolisme continuel. »

Carnot fit des errata à son mémoire au roi. En voici un :

« Ceténoncé demande quelquesexplications. Il est des personnes qui ne distinguent rien, qui ne réfléchissent sur rien... Le sens que l'on attache trop légèrement au motrévolution est une source de préjugés et d'erreurs qu'il est temps de détruire. Ge mot ne doit signifier pour nous que le renversement du régime féodal, la suppression des abus et le règne de la loi mis à la place de l'arbitraire. Alors on voit que la révolution de France se fit toute entière sous l'Assemblée constituante. :

« Ainsi depuis 1792, nous avons presque loujours élé en contrerévolution, et c'est là ce qu'on a l'inconséquence d'appeler la Révolution... »

De telle sorte qu'en moins d’un an le grand Carnot avait été impérialiste avant Fontainebleau, royaliste ardent jusqu'au retour de l'île d'Elbe, impérialiste pendant les Cent-Jours, puis de nouveau royaliste après l'entrée des alliés à Paris,